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AGENCE CENTRAFRICAINE DE PRESSE

 

Paris obtient une réunion du Conseil de sécurité sur la Syrie  10/12/2011

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité de l'Onu a accepté vendredi la demande de la France pour entendre une communication de Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, sur la répression menée par les forces gouvernementales en Syrie.

Cette audition qui devrait avoir lieu lundi semble avoir été obtenue malgré les résistances de la Russie, de la Chine et du Brésil, ont expliqué des représentants occidentaux.

L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a démenti que son pays s'était opposé à cette audition de Pillay sur la situation en Syrie tout en reconnaissant que Moscou, ainsi que d'autres, avaient des réserves. "Nous avons exprimé une position, des inquiétudes, qui étaient partagées par d'autres membres du Conseil de sécurité", a dit Tchourkine à la presse, ajoutant que la Russie jugeait que le Conseil de sécurité enfreignait les prérogatives du haut commissariat aux droits de l'homme. Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont opposés à une résolution du Conseil de sécurité à propos de la Syrie.

La France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Etats-Unis souhaitent que le Conseil se saisisse de la situation en Syrie, où selon Navi Pillay la répression contre les opposants au président Bachar al Assad a fait plus de 4.000 morts. En novembre, la Russie et la Chine avaient opposé leur veto à une résolution européenne qui condamnait la répression menée par le gouvernement de Damas. Pillay a réaffirmé que les informations dont disposait le haut commissariat étaient "parfaitement crédibles", contredisant la position d'Assad qui avait jugé cette semaine sur une chaîne de télévision américaine que le rapport de l'Onu sur son pays n'était pas fiable.

Un diplomate occidental a précisé que les discussions à huis clos sur l'audition de Pillay avaient été "très animées" par moment. L'ambassadeur de France, Gérard Araud, a même menacé de demander "un vote de procédure" si le Conseil de sécurité ne pouvait pas auditionner Navi Pillay. Selon Tchourkine, plusieurs membres du Conseil de sécurité ont fait valoir que Pillay devant informer l'instance sur la "situation au Proche-Orient", il était juste qu'elle parle de la situation dans les territoires occupés par Israël. 

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