Connectez-vous S'inscrire
AGENCE CENTRAFRIQUE DE PRESSE "AGENCE DE L'UNITE NATIONALE"- République Centrafricaine, Bangui
Inscription à la newsletter
acapnews@gmail.com
Plus d'informations sur cette page : http://https://www.acap.cf/
AGENCE CENTRAFRICAINE DE PRESSE
 
     

Trop, c’’est trop : séléka 2 réclame la démission du gouvernement de séléka 1

On ne comprend plus rien de ce qui se passe et se dit dans le cercle des éléments et responsables de la coalition Séléka. Cette faction rebelle est divisée en deux. L’une met en application et accepte les accords politiques et de cessez-le-feu signés récemment à Libreville aux fins de permettre au pays de redécoller. Tandis que la coalition Séléka 2 sous l’emprise de Noureldine, Néris et Florian Djadder, veulent bafouer lesdits accords en poursuivant leurs exactions dans certaines villes du nord.



Que dire de cette situation ?
Le Centrafrique est à nouveau au cœur de l’actualité avec l’attaque jeudi 28 février de la localité de Sido par une faction de la coalition rebelle Séléka, ce que l’on observe ces derniers temps et que mon ami et frère Éric Néris-Massi tente maladroitement de justifier en parlant d’un « simple incident » nourrit néanmoins la plus grande inquiétude et compromet dangereusement les chances de la paix. D’autant que l’observateur de la vie publique centrafricaine que je suis,  à qui l’on prête, à tort ou à raison, une antipathie fondamentale à l’égard de François Bozizé et une bienveillante indulgence pour les rebelles, est donc obligé de constater que la rébellion a, en quelques mois seulement, dilapidé le préjugé favorable dont elle bénéficiait au départ. Sa conception assez étrange de la légalité républicaine et son incohérence étalée au grand jour montrent clairement qu’elle n’est ni capable ni digne d’exercer le pouvoir de l’État dans un pays aussi meurtri que la République Centrafricaine.
 
Que faire d’elle ?
 
Quelle attitude adopter à son égard de la coalition Séléka et des  innombrables instigateurs dont certains ne peuvent pas, objectivement, se réclamer de notre pays parce que la quasi-totalité des éléments sont des anciens rebelles tchadiens et soudanais ? En quoi le refus du président Bozizé et de ses partisans, dont le seul horizon est d’occuper le pouvoir et de s’y maintenir, d’appliquer intégralement les accords de Libreville constitue une faute et sert de prétexte à la poursuite des hostilités donnant ainsi une piètre image du pays ? Hier, on réclamait la démission du président François Bozizé et aujourd’hui, c’est la démission du gouvernement d’Union Nationale, quelle ironie politique ? C’est pourquoi, cela semble d’ailleurs être un impératif, il nous faut répondre le plus clairement possible à ces questions que l’on se pose de plus en plus mais, qu’on se refuse d’aborder, par couardise.
Telle semble hélas être le cas de l’improbable coalition Séléka née d’un ressentiment, animée par l’envie de revanche, conduite par le désir de vengeance, s’installant ainsi malheureusement du côté des passions tristes et de la pulsion de mort. De sorte que, si elle avait pu s’emparer du pouvoir de l’État, elle aurait produit le despotisme le plus inédit. Elle se réclame de la justice, de la liberté, de la souveraineté populaire, de la citoyenneté, mais son motif véritable se trouve ailleurs : dans la haine recuite, dans l’animosité entretenue depuis de longs mois, dans la méchanceté ravageant ses entrailles. Sinon, pourquoi tant d’exactions, de destructions, de pillages systématiques ? Pourquoi refuser, comme le fait l’une de ses factions,  d’intégrer le processus de paix formalisé par les accords de Libreville du 11 janvier dernier ?
 
À l’évidence, ses objectifs sont ailleurs ! Pour preuve, le chef autoproclamé de cette faction de la Séléka qui refuse le processus de paix, de son patronyme Noureldine Adam, ne peut pas logiquement se réclamer de la République Centrafricaine ! Non pas à cause de son patronyme musulman, loin d’en faut. Mais pour la simple et bonne raison que l’appartenance à une communauté, à un pays, comme c’est ici le cas, est le résultat d’une construction à la fois intellectuelle et historique. L’immigration forcée ou choisie, l’asile politique, les raisons économiques et le mercenariat, ne sauraient enfanter une histoire commune encore moins attribuer la nationalité centrafricaine à ceux, comme Noureldine, né au Tchad, n’a découvert le pays qu’en tant que mercenaires.     
Ces malfrats ne sont pas des Centrafricains. Aujourd’hui, ils ne l’étaient hier avant la descente aux enfers du pays. Mais ils ont retenu, tout simplement que la rébellion pouvait leur servir d’instrument de conquête du pouvoir. D’ailleurs, il n’est pas étonnant de voir Noureldine Adam continuer à semer la désolation parmi les populations centrafricaines quand on sait qu’un obscur que des seigneurs sont à Bangui, siègent après affront des affronts, au gouvernement d’union nationale.
Car, en réalité, ce qui choque, ce n’est pas le fait que de sombres étrangers réussissent à intégrer le cénacle de la République, mais c’est le fait que de « vrais Centrafricains », ceux que l’histoire a fait enraciner le parcours sur le sol national, qui ont fait des études et qui ont un certain niveau d’instruction, se prêtent à ce jeu dangereux dans le seul but d’assouvir leurs intérêts égoïstes.
 
Alors, que faire de ces gens ?
 
La réponse à cette interrogation découle du constat amer. Ces hors la loi ne prospèrent qu’à la faveur des divisions qui minent la classe politique centrafricaine, de la méfiance réciproque qu’elle entretienne et, surtout, du manque patent de confiance entre l’Armée centrafricaine et son chef suprême, qui voit dans tout militaire ou presque, un potentiel putschiste. Pour  neutraliser Noureldine Adam et ses complices.

Jeudi 7 Mars 2013
Albert le Vent

POLITIQUE | ECONOMIE | SOCIAL | CULTURE | SPORTS | ENVIRONNEMENT | EDUCATION | DEVELOPPEMENT | SOCIETE | RELIGION | INTERNATIONAL | AFRIQUE | HUMEUR | GRANDE INTERVIEW | HUMANITAIRE | DROITS DE L'HOMME | MEDIAS | SECURITE | JUSTICE | SANTE | Videos



Les nouvelles officielles sur la République Centrafricaine

Partagez-nous sur
Facebook
Newsletter
Viadeo
Mobile
Flickr