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Obo, presque un ghetto gagné par la flambée des prix

Obo, 18 juin (ACAP) - Les habitants de la ville d'Obo (1425 km de Bangui), chef-lieu de la préfecture du Mbomou, pâtissent d'une flambée généralisée des prix, a appris sur place, mardi 18 juin 2019, un journaliste de Agence Centrafrique Presse (ACAP).



Une séquence du marché hebdomadaire à Obo
Une séquence du marché hebdomadaire à Obo
Sous couvert de l'anonymat, un habitant a indiqué qu'il s'agit de la flambée des prix tant des denrées alimentaires que des produits de première nécessité.

A titre d'exemple, une boîte de sardine est vendue à 1250 francs CFA, une paire de samara en plastique est livrée contre 2 500 francs CFA, tandis qu'un poulet vaut 5 000 francs CFA et un morceau de savon coûte 500 francs CFA, etc.
 
Pour un autre habitant de la ville, la vie tient encore grâce au salaire des humanitaires, à celui de certains fonctionnaires qui ont accepté de regagner leur poste dans la localité ou aux activités commerciales de quelques musulmans de la ville.
 
Quelques réfugiés ont expliqué qu'ils sont obligés de travailler dans les champs des populations autochtones en échange de ressources pour leur survie.

Selon une source, cette flambée des prix s'explique par l'insécurité grandissante qui affecte la ville : "il est très risqué de s'aventurer au-delà de cinq kilomètres, de peur d'être tué par des braqueurs, des coupeurs de route ou même des éléments rebelles de la LRA (Armée de libération du seigneur) de Joseph Kony, très connus dans la localité sous le sobriquet de 'Tongo-Tongo', a-t-elle précisé.

 
Cette extrême insécurité concerne les commerçants désireux de s'approvisionner dans d'autres localités voisines ou carrément au Soudan du sud ou en Ouganda, de même que les agriculteurs qui se rendent au champ, les pêcheurs qui sont sur les cours d'eau ou les personnes qui, accablées par la faim, veulent faire de la cueillette.
 
Dimanche 16 juin 2017, la ville d'Obo était en émoi. Un des grands commerçants de la ville revenant de la République du Soudan du sud a été assassiné et ses marchandises ont été pillées.
 
Quelques jours plutôt, un jeune pilote de taxi-moto a été retrouvé mort car, dit-on, il avait pris le risque d'aller au-delà de cinq kilomètres en dehors de la ville. Du fait que personne n'est épargné par l'insécurité, les éleveurs M'bororo sont en train de perdre progressivement leurs bétails, a déploré une autre source.
 
Sur une note d'espoir, cette source a plaidé pour l'augmentation du nombre des casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA), couplée avec celui des militaires des forces armées centrafricaines (FACA).

Le rétablissement de la sécurité dans la région peut, selon elle, permettre à la population de relancer les activités économiques du passé. 

 

 
 

Mardi 18 Juin 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP

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