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Louis Michel engagé à faire de la République Centrafricaine « un cas d’école »

Bangui, 11 mars (ACAP)- Les conditions sont désormais réunies pour réussir en République Centrafricaine ce que l’Union européenne a réalisé au Congo Démocratique, a estimé le Commissaire européen au développement et à l’action humanitaire, M. Louis Michel, qui a effectué à Bangui, du 7 au 8 mars dernier la première visite en Centrafrique d’un commissaire européen depuis plus de trente ans.



« Ce que nous avons réussi dans un pays à la limite beaucoup plus compliqué puisque beaucoup plus grand, je ne vois pas bien pourquoi nous ne serions pas capables de le réussir dans votre pays », a lancé M. Michel aux autorités centrafricaines dans un toast au palais présidentiel, estimant que « toutes les conditions possibles dans une situation aussi difficile que celle-ci sont désormais réunies » à cet effet.

Il s’agit, a précisé le commissaire européen, des élections démocratiques qui ont légitimé en 2005 le Président de la République, François Bozizé, et de la « volonté d’ouverture et de dialogue» exprimé par ce dernier car, a-t-il souligné, « quand on est élu démocratiquement, le pire danger que l’on court, c’est de croire que cela suffit pour assurer sa légitimité ».

S’adressant quelques heures plus tôt aux députés réunis au palais de l’Assemblée Nationale, il a déclaré être conscient de l’ampleur des défis à relever par le pays, à savoir le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire, la relance de la croissance économique, la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (Omd), l’apaisement à assurer à l’intérieur du pays et la consolidation de la paix avec les voisins.

En conséquence de quoi il a annoncé aux parlementaires la signature, intervenue quelques instants plus tard, de deux conventions pour un montant global de 68,5 millions d’euros et l’allocation, pour la période 2008–2013 d’une enveloppe de 109 millions d’euros au titre du 10ème Fonds européen de développement, avec la possibilité d’une augmentation de 25% de ce montant « par la tranche incitative qui touche essentiellement à des projets dans le domaine de la gouvernance au sens le plus large du terme ».

La première convention, d’un montant de 55 millions d’euros, doit permettre la poursuite du bitumage de la route reliant la ville de Bouar (452 km à l’ouest du pays) à Garoua-Boulaï, à la frontière avec le Cameroun, dont les travaux ont pris du retard en raison du conflit armé de 2002-2003.

La deuxième convention portant sur 13,5 millions d’euros devrait permettre à l’Etat centrafricain de réduire ses arriérés (multilatéraux et internes) et de réunir les conditions pour être éligible à l’Initiative Pays pauvres très endettés (Ppte).

Le 10ème Fed, quant à lui, vise à créer plusieurs pôles de développement comportant tous les services déconcentrés de l’Etat (éducation, santé, eau, assainissement, infrastructures, communication, justice, police, énergie) et susceptibles de « générer rapidement, partout dans le pays, des activités économiques » offrant à la jeunesse de vraies perspectives et permettant de consolider la sécurité et l’autorité de l’Etat.

Cet appui financier décisif de l’Union Européenne, auquel il convient d’ajouter 2 millions d’euros pour soutenir l’Assemblée Nationale et 1,5 million d’euros pour financer le Conseil de la médiation, fait suite à ceux déjà consentis par les institutions financières internationales et par les agences du système des Nations Unies, dont les représentants se relayent en Centrafrique depuis la fin 2006, à l’instar de la récente visite, en février dernier, de la directrice régionale et de l’ambassadrice humanitaire de l’Unicef, Mmes Esther Guluma et Mia Farrow.

La visite de M. Louis Michel est perçue à Bangui comme un tournant dans les relations avec la communauté internationale et un encouragement à l’engagement renouvelé de Bangui en faveur du dialogue politique et des réformes économiques engagées par le gouvernement d’Elie Doté depuis août 2005.

Présentant le budget 2007 aux parlementaires en décembre dernier, le chef du gouvernement avait en effet réitéré son intention de maintenir le cap des réformes qui s’était traduites en 2005-2006 par le contrôle physique des fonctionnaires, la vérification de l’authenticité des diplômes dans la fonction publique, l’augmentation des prix du carburant, le relèvement du taux de la Tva et la dissolution de l’administration des douanes en raison des faibles performances

De son côté, le chef de l’Etat, François Bozizé, qui a conclu un accord de paix, le 2 février dernier avec Abdoulaye Miskine, chef rebelle du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc), a renouvelé son attachement au principe du dialogue, au lendemain des attaques lancées sur la ville de Birao (1087 km au nord-est de Bangui) par les rebelles de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (Ufdr) au cours du week-end du 4 mars dernier.

Cela constitue « un pas important dans la bonne direction », a affirmé M. Louis Michel, qui en retour s’est engagé « personnellement » pour « propulser la République Centrafricaine dans une percée politique, économique et sociale » attendue depuis longtemps par la population et les dirigeants du pays grâce à la capacité de la Commission européenne.





Dimanche 11 Mars 2007
Simon-Pierre N’douba/ACAP

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