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AGENCE CENTRAFRICAINE DE PRESSE
 
     

L’interpellation des ministres centrafricains en charge de la sécurité et de la défense a été reportée

Bangui, 29 août (ACAP) - Mme Léa Koyassoum Doumta, Vice-présidente du Conseil national de Transition (CNT) a annoncé le report de l’interpellation de deux membres du gouvernement, à savoir : le ministre de la Défense nationale et son homologue en charge de la Sécurité publique, mercredi 28 août 2013, à Bangui.



Cette interpellation a porté sur les dernières descentes musclées des éléments de la Séléka dans les quartiers Boy Rabé dans le 4ème Arrondissement de Bangui et Boeing dans la Commune de Bimbo.

Pour la Vice-présidente de Conseil National de Transition, l’absence des deux membres du gouvernement s’explique par leur participation au Conseil National de sécurité, dont les assises étaient en cours.

Les dernières descentes nocturnes des éléments de la Séléka à Boy Rabé et Boeing ont été essentiellement dominées par la mort de certaines personnes tuées à bout portant et surtout les pillages au porte à porte des maisons des habitants des quartiers incriminés.

Pour leur sécurité, les populations de Boy Rabé se sont disséminées dans les quartiers proches, avec des baluchons sur la tête et des enfants dans leur sillage. Quant à celles de Boeing, elles ont assiégé le tarmac de l’aéroport international de Bangui M’Poko, empêchant ainsi l’atterrissage d’un avion de la compagnie Royal Air Maroc (RAM) et un autre de Air France.

Tellement les incursions des Séléka ont été décriées de part et d’autres, le Ministre de l’Ordre publique, Josué Binoua, a déclaré qu’à l’issue d’une réunion d’urgence, le gouvernement a décidé que « désormais, pour tout ce qui touche le maintien d’ordre, le rétablissement d’ordre dans le pays et particulièrement dans la ville de Bangui, seules les forces de la Police centrafricaine et de la Gendarmerie sont habilités à intervenir ».

« Dans les pays modernes, a-t-il souligné, la sécurité intérieure est assurée par la Police et la Gendarmerie. L’armée s’occupe de la Défense du territoire. Que les ex-Séléka des forces de défense ne peuvent plus intervenir au premier rang à la place de la Police et de la Gendarmerie ».

Pour donner du poids à cette vision, un texte officiel pris en urgence a permis de détacher la Gendarmerie nationale de la tutelle du Ministère de la Défense nationale pour la placer sous l’autorité du Ministère de l’Ordre public, au même titre que la Police.

Dans ses multiples interventions, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique ne cesse de déplorer « l’évanouissement des forces institutionnelles », telle que la gendarmerie et la police dans la gestion du maintien de l’ordre.

Aux dires de certains analystes, il est difficile de contrôler le mouvement de la Séléka, mieux armés que les forces institutionnelles qui se sont évanouies, parce que le mouvement a été infiltré par « des braconniers, des coupeurs de route, de braqueurs, des drogués, des désœuvrés et des analphabètes », enclins à rattraper le temps perdu par l’enrichissement illicite, sans la culture du maintien de l’ordre.

De façon officielle, les éléments de la Séléka qui apeurent les populations seraient des « éléments incontrôlés ». Le Général Abdel Kalil parlait « des vendeurs de shaï » ou commerçant à la criée de thé qui ternissent l’image du mouvement Séléka.

Pour les victimes, les éléments de la Séléka qui abusent des « opérations nocturnes dites de désarmement » se saisissent de cet alibi « pour se récompenser eux-mêmes, parce qu’ils sont laissés pour compte par la hiérarchie de la rébellion ».

Déplorant la pratique des pillages, Modeste Etchasso constate avec amertume que tout se passe comme si le pillage est une nouvelle valeur qui a intégré les us ».

C’est au regard de tout l’imbroglio qui caractérise le pays que le Chef de l’Etat de la Transition, M. Michel Djotodia Am Nondroko, a décidé de rencontrer les victimes des dernières incursions meurtrières des éléments de la Séléka.

Jeudi 29 Août 2013
Alain Patrick Mamadou/ACAP

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