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Ouverture à Bangui d’un atelier de sensibilisation des acteurs judiciaires sur les violences faites aux femmes.

Bangui, 06 août (ACAP) - Les travaux d’un atelier de sensibilisation des magistrats, greffiers, avocats et officiers de police judiciaire sur les pratiques néfastes à la santé des femmes et des enfants et des violences basées sur le ‘’genre’’ , se sont ouverts mercredi 6 août 2008 à Bangui, en présence de la ministre de la Famille, des affaires sociales et de la solidarité nationale, Mme Marie Solange Pagonéndji Ndakala, assistée de ses collègues de la Justice et de la Santé MM. Thierry Maléyombo et Faustin N’Telnoumbi.



L’objectif principal de cet atelier organisé par la section nationale du Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants (CIAF-Centrafrique), est de sensibiliser les législateurs sur la problématique de ces pratiques qui nuisent à la santé de la femme, afin de combler les lacunes constatées dans les réponses juridiques actuelles.

Cet atelier vise également à susciter chez les acteurs judiciaires une prise de conscience sur les effets néfastes des violences perpétrées sur les femmes et les enfants pour les amener à bien appliquer les textes y relatifs et à lutter contre l’impunité.

Il s’agit aussi de procéder à l’analyse critique de la jurisprudence en vigueur, d’examiner les perspectives d’intervention juridique et leurs défis de mise en œuvre, ainsi que de réfléchir sur les stratégies visant à promouvoir la protection des femmes et des filles contre ces pratiques et les perspectives d’intervention juridique.

Pendant trois jours, les participants à l'atelier seront imprégnés sur des thèmes tels que la problématique générale des pratiques traditionnelles néfastes, l’excision et ses conséquences sur la santé, les conséquences psychosociologiques des violences faites aux femmes et aux enfants, les conséquences juridiques des violences faites aux femmes.

La présidente de CIAF-Centrafrique, Mme Marguerite Ramadan, a déclaré que « les pratiques traditionnelles néfastes et les violences faites aux femmes et les enfants sont des violations graves des droits de l’Homme qui portent atteinte à l’intégrité physique et morale de la personne humaine ».

Pour elle, ces pratiques présentent de graves risques pour la santé et le bien-être physique, psychologique et émotionnel des victimes et ce, malgré l’existence des textes juridiques.

« Les lois sont là, mais pourquoi les auteurs et complices de ces violences ne sont pas traduits en justice ? et pourquoi les victimes n’obtiennent pas réparation ? Y a-t-il un problème dans l’administration de la Justice qui doit être résolu ? Quelles sont les principales causes de l’impunité ? », S’est-elle interrogée avant de conclure que la prévention de ces pratiques permettrait aux femmes de participer aux prises de décision dans le pays.

Selon la ministre de la Famille, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, Mme Marie Solange Pagonéndji Ndakala, la diversité et la richesse de sa culture constituent pour la Centrafrique un potentiel non négligeable pour son développement. « Mais ce ne sont pas tous les aspects de ce carrousel d’us et coutumes qui constituent la culture nationale qui sont positifs ».

Elle a expliqué que selon les résultats de l’enquête à indicateurs multiples (MICS) réalisée en 2006, 27,7% de femmes sont excisées sur toute l’étendue du territoire avec une prédominance en milieu rural, et 29,3% contre 20,9% en milieu urbain.

Pour elle, ces pratiques néfastes à la santé de la femme et de la jeune fille constituent un obstacle au développement. C'est pourquoi les acteurs judiciaires devraient y porter beaucoup d'intéret.

« Vous êtes des professionnels du droit, vous êtes appelés à vous pencher régulièrement sur ces délits que sont les pratiques néfastes. Il est vrai que l’une des causes de la survivance de ces us et coutumes rétrogrades est la méconnaissance de leurs droits par les victimes elles-mêmes, mais la non application ou l’application partielle ou approximative des textes existants en est une aussi », a-t-elle fait remarquer s'adressant aux participants.

« Les hommes de droit que vous êtes doivent être bien outillés pour contribuer efficacement, dans le cadre de votre profession, à la lutte que mène le gouvernement contre les pratiques traditionnelles néfastes et les violences basées sur le genre », a-t-elle conclu.

Il convient de rappeler que CIAF-Centrafrique a été créé en 2004. Elle a pour objectif principal, la lutte pour la libération de la femme sous le joug des pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la femme, et d’autres formes de violence liées au genre.

Mercredi 6 Août 2008
J. Soupou/ACAP

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