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Fin à Bangui d'un colloque sur la sorcellerie et la justice

Bangui, 04 août (ACAP) – Le Directeur de cabinet au ministère de la Justice, M. Marcel Sérékoïssé Samba, a clos, samedi 02 août 2008, à la Faculté de Théologie Evangélique de Bangui (FATEB), les travaux d'un colloque sur la sorcellerie et la Justice en République Centrafricaine, en présence du président du colloque, le Magistrat Justin Ndjapou.



A l'issue de leurs travaux, les participants ont recommandé au gouvernement la révision des articles 162 et 162 bis du code pénal centrafricain, en s’inspirant des articles des autres pays d’Afrique, notamment l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, l’application de dispositions de la protection de la violence contre les femmes, les enfants et les personnes âgées et la mise en place du comité de suivi des recommandations du colloque sur la sorcellerie.

Ce colloque a pour objectif d’examiner les difficultés d’application des articles 162 et 162 bis du code pénal centrafricain relatif à l’infraction de pratique de charlatanisme et sorcellerie, ainsi que des problèmes posés par les violences et crimes commis consécutivement à l’accusation de sorcellerie sur les catégories vulnérables de la population, notamment, les enfants, les femmes et les personnes âgées.

Organisé par l’Université de Bangui en collaboration avec le ministère de la Justice, avec l’appui technique et financier d’Union Européenne, du bureau de l’Organisation des Nations Unies en Centrafrique (Bonuca) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Inicef), ce colloque de deux jours a permis à une centaine de participants venus de l’Université de Bangui et des différentes couches sociales de débattre de différents thèmes, entre autres, l’anthropologie de la sorcellerie, la sorcellerie : système pénal et droit de la femme, l’accusation de sorcellerie au regard de l’anthropologue, la sorcellerie au tribunal, l’ethnopsychiatrie de la sorcellerie et l’appréciation des preuves en matière de sorcellerie par le juge répressif.

Maître Emile Ndjapou, le président du comité d’organisation de ce colloque, a dans son intervention, relevé les issues dramatiques du problème quotidien de sorcellerie en illustrant par des exposés parlants les conséquences des accusations de sorcellerie dans certaines provinces du pays.

Il a par ailleurs invité les participants à un échange de points de vue pouvant tendre à identifier des éléments de solution à ce problème.

Le psychiatre André Tabo, a quant à lui proposé que toute personne accusée de sorcellerie ainsi que les accusations fassent l’objet d’un examen psychiatrique au cours de la procédure judiciaire.

Pour Maître Edith Douzima Lawson, l’aveu est une forme discutable, voir dangereuse par la manière pouvant conduire à des erreurs judiciaires lorsqu’on sait que les aveux sont souvent extorqués par la violence, la pression psychologique et sociale.

Elle a enfin insisté sur la protection juridictionnelle de la femme, des enfants et des personnes âgées accusées de sorcellerie car ceux-ci font partie des couches sans défense.



Marcel Sérékoïssé Samba clôturant le séminaire sur la sorcellerie
Marcel Sérékoïssé Samba clôturant le séminaire sur la sorcellerie

Lundi 4 Août 2008
Nina Gbagbo/ACAP.

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