POLITIQUE
Le Premier ministre centrafricain Elie Doté s'adressant à la population de Paoua (Ph. Debato/Acap)
« Le gouvernement va mettre en place, dans les jours à venir, des dispositifs qui permettraient d’asseoir les différentes actions en vue de ramener la paix et la sécurité dans cette région », a confié M. Doté à la presse.
« Ce qu’il nous faut maintenant, c’est des mesures d’accompagnement. Il faudrait que le gouvernement et les populations concernées puissent serrés les coudes pour qu’ensemble, nous puissions mettre en œuvre des actions qui concernent la sécurité et l’économie, notamment le problème du coton », a-t-il précisé.
Interrogé par l’ACAP sur les entrevues avec les notables de Paoua, le chef du gouvernement a relevé que « les maires de cette localité ont été clairs et nets en tranchant pour une solidarité commune permettant aux populations qui se sont retranchées dans la brousse de ressortir ».
Il a également relevé que les maires demandent au chef de l’Etat, François Bozizé, « de leur parler soit à la radio, ou d’une manière qu’il trouverait la meilleure ».
Notez que le jeudi 8 juin à Paoua, une marche pour la paix a été organisée par la jeunesse et des organisations non gouvernementales, à l’issue de laquelle des déclarations ont été faites et un mémorandum remis au premier ministre.
M. Jean Francis Kopoanomon, secrétaire général du comité d’organisation de la marche a déclaré que « la jeunesse de Paoua est consciente de son avenir et veut définitivement tourner une page de son histoire marquée par de nombreuses calamités dont la pauvreté, le chômage, l’oisiveté, etc, qui sont des situations exploitées par des politiciens ».
Il a précisé que la paix n’a pas de prix et qu’ « il faut maintenant tout mettre en œuvre pour une vraie réconciliation nationale, gage d’une paix durable, d’une sécurité assurée et d’une relance effective de l’économie de la région ».
M. Kopoanomon n’a pas manqué de demander au gouvernement de s’attaquer désormais aux vraies causes des mécontentements qui ne cessent de raviver la tension sociale en République Centrafricaine.
Le premier ministre, Elie Doté, a mis à profit son séjour à Paoua pour visiter les trois (3) communes qui ont été vivement touchées par les événements de janvier, à savoir les communes de Bah Bessar, Mia-Pendé et Nana-Barya.
Précisons que la plupart des habitants des quelque trente (30) villages constituant les circonscriptions de Paoua 2 et Paoua 3 reste encore retranchés dans la brousse, à la merci des intempéries et maladies de tout genre, tandis que certains autres ont décidé de gagner les camps de réfugiés, au sud du Tchad.
La situation sanitaire de ces populations déplacées est précaire. A Bétoko, dans la Commune de Mia-Pendé, le Vice-président de la délégation, M. Edouard Behourou a déclaré qu’en l’espace d’une semaine, trois personnes ont trouvés la mort dans les campements des suites de morsures de serpent.
Il est également à noter que les établissements scolaires des villages visités sont tous fermés et le lycée de Paoua qui avait enregistré plus de 1761 élèves à la rentrée ne compte à ce jour que 500.
L’inspecteur d’académie de la région, M. Djibrine Sal a déploré cette situation qui a donné l’occasion à plusieurs enseignants de s’auto affecter, abandonnant ainsi les élèves de Paoua à leur triste sort.
De l’aspect sécuritaire, le capitaine Arthur Bengué, chef de détachement des FACA dans la localité a déclaré que « la situation sécuritaire a nettement évoluée par rapport au mois de janvier », précisant qu’il « est entrain de tout faire pour que la population puisse redonner confiance à son armée, car c’est pour cette population que l’armée est à Paoua ».
Le chef du gouvernement était accompagné entre autres de ses ministres de la Communication, de la réconciliation nationale, de l’Education Nationale, de l’Intérieur, des Affaires Sociales, de l’Urbanisme et des Télécommunications, de l’Ambassadeur du Soudan Hassan Soulemane Saïd, ainsi que de quelque trois (3) personnels du Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA).
Le déplacement du premier ministre intervient quelques mois après la mission et la publication par l’Union des journalistes de Centrafrique (UJCA) d’un rapport de mission concluant à la mort de plus de 80 civils suites aux violences intervenues à Paoua.
« Ce qu’il nous faut maintenant, c’est des mesures d’accompagnement. Il faudrait que le gouvernement et les populations concernées puissent serrés les coudes pour qu’ensemble, nous puissions mettre en œuvre des actions qui concernent la sécurité et l’économie, notamment le problème du coton », a-t-il précisé.
Interrogé par l’ACAP sur les entrevues avec les notables de Paoua, le chef du gouvernement a relevé que « les maires de cette localité ont été clairs et nets en tranchant pour une solidarité commune permettant aux populations qui se sont retranchées dans la brousse de ressortir ».
Il a également relevé que les maires demandent au chef de l’Etat, François Bozizé, « de leur parler soit à la radio, ou d’une manière qu’il trouverait la meilleure ».
Notez que le jeudi 8 juin à Paoua, une marche pour la paix a été organisée par la jeunesse et des organisations non gouvernementales, à l’issue de laquelle des déclarations ont été faites et un mémorandum remis au premier ministre.
M. Jean Francis Kopoanomon, secrétaire général du comité d’organisation de la marche a déclaré que « la jeunesse de Paoua est consciente de son avenir et veut définitivement tourner une page de son histoire marquée par de nombreuses calamités dont la pauvreté, le chômage, l’oisiveté, etc, qui sont des situations exploitées par des politiciens ».
Il a précisé que la paix n’a pas de prix et qu’ « il faut maintenant tout mettre en œuvre pour une vraie réconciliation nationale, gage d’une paix durable, d’une sécurité assurée et d’une relance effective de l’économie de la région ».
M. Kopoanomon n’a pas manqué de demander au gouvernement de s’attaquer désormais aux vraies causes des mécontentements qui ne cessent de raviver la tension sociale en République Centrafricaine.
Le premier ministre, Elie Doté, a mis à profit son séjour à Paoua pour visiter les trois (3) communes qui ont été vivement touchées par les événements de janvier, à savoir les communes de Bah Bessar, Mia-Pendé et Nana-Barya.
Précisons que la plupart des habitants des quelque trente (30) villages constituant les circonscriptions de Paoua 2 et Paoua 3 reste encore retranchés dans la brousse, à la merci des intempéries et maladies de tout genre, tandis que certains autres ont décidé de gagner les camps de réfugiés, au sud du Tchad.
La situation sanitaire de ces populations déplacées est précaire. A Bétoko, dans la Commune de Mia-Pendé, le Vice-président de la délégation, M. Edouard Behourou a déclaré qu’en l’espace d’une semaine, trois personnes ont trouvés la mort dans les campements des suites de morsures de serpent.
Il est également à noter que les établissements scolaires des villages visités sont tous fermés et le lycée de Paoua qui avait enregistré plus de 1761 élèves à la rentrée ne compte à ce jour que 500.
L’inspecteur d’académie de la région, M. Djibrine Sal a déploré cette situation qui a donné l’occasion à plusieurs enseignants de s’auto affecter, abandonnant ainsi les élèves de Paoua à leur triste sort.
De l’aspect sécuritaire, le capitaine Arthur Bengué, chef de détachement des FACA dans la localité a déclaré que « la situation sécuritaire a nettement évoluée par rapport au mois de janvier », précisant qu’il « est entrain de tout faire pour que la population puisse redonner confiance à son armée, car c’est pour cette population que l’armée est à Paoua ».
Le chef du gouvernement était accompagné entre autres de ses ministres de la Communication, de la réconciliation nationale, de l’Education Nationale, de l’Intérieur, des Affaires Sociales, de l’Urbanisme et des Télécommunications, de l’Ambassadeur du Soudan Hassan Soulemane Saïd, ainsi que de quelque trois (3) personnels du Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA).
Le déplacement du premier ministre intervient quelques mois après la mission et la publication par l’Union des journalistes de Centrafrique (UJCA) d’un rapport de mission concluant à la mort de plus de 80 civils suites aux violences intervenues à Paoua.
