protéger le secteur de la micro finance en RCA

Bangui, 31 oct. (ACAP)- Un point de presse a été organisé mardi 31 octobre 2006 au siège de l’union centrafricaine des caisses d’épargne et de crédit (UCACEC) par l’association professionnelle des établissements de la microfinance en Centrafrique en vue d’une mise à jour des actions menées dans le secteur de la microfinance en République centrafricaine.



Centrafrique/économie :

A cette occasion, M. Modeste Gbaoui, directeur général de l’UCACEC a présenté leurs nouveaux produits dénommés « Kélémba-épargne » et « Kélémba-crédit », qui sont des formes de tontine améliorée.

Il s’est réjoui de cette expérience réussie de cotisation qui est constituée pour la plupart des femmes du marché et des autres petits commerçants.

Le « Kélémba » vise notamment à donner la possibilité de sécuriser les épargnes, à éviter les déplacements de la population à la caisse, à faciliter l’adhésion de la population aux crédits et résoudre les multiples problèmes posés par les tontines classiques (malversation, détournements, etc).

Lancé au mois d’avril dernier, le Kélémba compte aujourd’hui 2785 adhérents dont 2226 à Bangui et 559 en province.

L’épargne moyenne mobilisée chaque mois varie entre 13 et 14 millions Fcfa et depuis le 15 avril, plus de 68 millions Fcfa ont été mobilisés.

M. Abdias Saba, chef de division de la promotion, de la réglementation et des agréments à la cellule de la microfinance du ministère des Finances a quant à lui présenté le cadre légal et institutionnel de ce secteur en Centrafrique.

M. Saba a relevé que le secteur de la microfinance est réglementé au niveau de la sous-région de la CEMAC par le règlement n° 01/02/CEMAC/COBAC, relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de la microfinance dans la zone.

Il a précisé que la réglementation organise la profession en encourageant le groupement en réseau et classe les établissements assujettis en trois catégories. La première catégorie est constituée des structures de type mutualiste qui offrent leurs prestations exclusivement aux adhérents.

La deuxième catégorie se compose des structures de type société anonyme qui font un appel public à l’épargne et octroient des crédits à des tiers. La dernière catégorie concerne les projets à volet micro crédit qui ne collectent pas de l’épargne et distribuent des crédits.

Il a déclaré à la même occasion qu’en Centrafrique, le cadre institutionnel est composé de la cellule de microfinance, chargé du suivi, de la supervision et de la gestion du secteur pour le compte de l’autorité monétaire ; du comité national de microfinance cadre de concertation qui regroupe les parties prenantes du secteur et l’association professionnelle des établissements de microfinance qui est chargée de diffuser les bonnes pratiques en matière de microfinance et de défendre les intérêts des promoteurs auprès des tiers.

M. Bernard Hamadida, président de l’Association professionnelle des établissements de la microfinance en RCA a déclaré que son association compte deux institutions à savoir le Crédit mutuel de Centrafrique (CMCA) et l’Union Centrafricaine des caisses d’épargne et de crédit (UCACEC).
Il a relevé que la mission de son association est de faciliter la professionnalisation et le développement des institutions de microfinance et promouvoir toute initiative visant à améliorer le secteur.

M. Hamadida a attiré l’attention de la population de Bangui à la vigilance et de ne déposer leur épargne que dans les caisses agréées par la COBAC (CMCA et UCACEC) et dans leur point de vente car des structures informelles et non agréées se créent dans l’inégalité dans la capitale centrafricaine.


Mardi 31 Octobre 2006
Dagoulou/ACAP
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