Vers un renforcement de la prévention

Bangui, 15 juil. (ACAP)- La 3ème assemblée générale du Comité national de lutte contre le sida (Cnls), prévue du 18 au 19 juillet à Bangui, devrait adopter le nouveau plan stratégique 2007, qui prévoit un renforcement de toute la politique de prévention, a indiqué, vendredi lors d’une rencontre avec les membres du réseau des médias pour la lutte contre le sida, le coordonnateur du secrétariat Technique du Cnls, M. Jean Willybiro Sako.



Jean Willybiro Sako, coordonnateur du ST/CNLS (Ph. J.P. Debato/Acap)
Jean Willybiro Sako, coordonnateur du ST/CNLS (Ph. J.P. Debato/Acap)
Bangui, 15 juil. (ACAP)- La 3ème assemblée générale du Comité national de lutte contre le sida (Cnls), prévue du 18 au 19 juillet à Bangui, devrait adopter le nouveau plan stratégique 2007, qui prévoit un renforcement de toute la politique de prévention, a indiqué, vendredi lors d’une rencontre avec les membres du réseau des médias pour la lutte contre le sida, le coordonnateur du secrétariat Technique du Cnls, M. Jean Willybiro Sako.

Cette politique devrait se traduire par le renforcement du dépistage volontaire associé à la promotion du préservatif et à des grandes campagnes de sensibilisation au niveau de toutes communautés, jusqu’au niveau de tous les villages.

Le Coordonnateur du Cnls a annoncé que l’accent serait mis dorénavant sur l’appropriation de la lutte par chaque personne, expliquant que la lutte est d’abord l’affaire de chaque individu, qui doit prendre conscience que c’est sa vie qui est en jeu et qu’il doit faire quelque chose car aller se vendre n’est pas la solution.

M. Sako a réfuté l’idée selon laquelle la misère est le facteur numéro un de la propagation du Vih/sida en Centrafrique.

Tout en reconnaissant que la pauvreté est « une cause majeur », il a estimé que c’est d’abord une question de prise de conscience car, a-t-il fait observer, « Ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on devrait aller s’exposer, sachant qu’on risque de se faire contaminer par le sida et de mourir. »

Le coordonnateur du Cnls a également regretté l’échec de l’appui financier apporté aux groupes cibles les plus vulnérables.

« Quand vous apportez un appui pour que les gens deviennent moins pauvres, ils considèrent cela comme une manne tombée du ciel et ne font aucun effort pour générer », a-t-il expliqué en ajoutant qu’« il y a encore beaucoup de problèmes de mentalité à changer au sein de nos populations. »

Bien que la lutte contre la pauvreté ne fasse pas partie du mandat du Cnls, le plan d’action de celui-ci a intégré un volet relatif à l’appui aux groupes vulnérables, à savoir les orphelins, les prostitués, les personnes affectées et infectées par le sida.

« Dans le programme mis en place, il y a des activités génératrices de revenus qui sont développés, il y a l’appui alimentaire considérable du Pam aux personnes infectées », mais les résultats n’ont pas été très concluants, a déploré M. Sako.

Créé en mars 2001 pour faire face aux conséquences multidimensionnelles du VIH/sida, le Cnls est présidé par le chef de l’Etat et tient son assemblée générale tous les deux ans.

Samedi 15 Juillet 2006
Yaka Maïde/Acap