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AGENCE CENTRAFRICAINE DE PRESSE
 
     

Un plaidoyer pour la cause centrafricaine

Cécilia Ngaïbino Dossin, est la présidente fondatrice de l’Association Celcia. Elle est organisatrice de campagne de sensibilisation des associations de solidarité internationale à la cause centrafricaine qui se tiendra à Strasbourg du 03 au 05 juillet 2009. Interview



Quels sont les thèmes que vous allez aborder lors de la prochaine session de sensibilisation des associations de solidarité internationale à la cause centrafricaine ?

Les thèmes abordés cette année seront multiples. Toutefois, la priorité est portée sur la sensibilisation des associations de solidarité internationale pour la cause centrafricaine.
En tant que centrafricaine, mon souci principal est de voir évoluer mon pays comme les autres. Bien que française par naturalisation, je n’ai cessé de croire en mon pays d’origine dont j’en suis fière et honorée d’être native. C’est pour cette raison que je me bats depuis mon arrivée en France, il y a presque dix huit ans, même s’il n’y a que sept années que l’association Celcia (Centre d'études et de lutte contre l'illettrisme en Afrique) soit reconnue juridiquement.

Pourquoi la cause Centrafricaine ?
Tout simplement parce que notre pays a besoin d’être connu. Et pour cela, il faut que chacun puisse chercher des solutions .pour positionner notre pays de manière à ce qu’il s’approprie les mécanismes du changement du monde comme évoque souvent notre compatriote Gervais Douba qui a contribué volontairement et efficacement à l’ébauche du projet quand je lui ai demandé de l’aide pour cette sensibilisation à la cause centrafricaine

Le changement se fera si nous centrafricaines et centrafricains le voulions vraiment et prenions conscience que l’avenir d’un pays ne peut qu’appartenir à ses enfants.

Rama Yade disait dans une interview accordée à Patrick Poivre d’Arvor que « la politique doit se renouveler » et je pense que ceci concerne tous les domaines de la vie et doit s’appliquer à tous et surtout dans les pays soucieux du devenir de leurs enfants.

Se positionner aux yeux du monde ne veut en aucun cas dire être en désaccord avec le gouvernement, mais au contraire soutenir les efforts du gouvernement. C’est dans ce sens que cette année, beaucoup de centrafricains ont voulu s’associer fortement pour débattre ensemble au devenir de notre chère et jeune nation.

Comme je vous disais tantôt, les thèmes à aborder seront multiples et sans oublier entre autre l’incontournable projet Celcia qui est la cause des femmes africaines essentiellement les femmes centrafricains de son rôle et de sa place dans le processus du développement social, économique et culturel .

« Quand on prend ses bagages dans son pays on arrive dans un autre, il faut mettre dans la tête qu’il faut tout recommencer », disait Rama Yade. Donc, nous en tant personnes issues de l’immigration, nous devions nous mettre dans la tête qu’on doit renforcer nos capacités en commun pour contribuer dans le pays qui nous a accueilli et maintenir des attaches avec celui d’origine que Gervais Douba appelle et défini comme mot « l’empowerment ».

Nous voulons par ce biais comprendre ce qu’est la solidarité internationale, comment se l’approprier, comment le positionner ?

Ces deux journées de travail, vont nous offrir de créer un réseau de solidarité entre le nord et le sud et de proposer des pistes d’actions concrètes et communes ici et là bas.

Combien de participants attendez- vous ?
Nous attendons plusieurs associations. Il y a également plusieurs compatriotes qui ont accepté l’invitation tel que Isidore Adoum, peintre d’origine centrafricaine de Lille. Il interviendra pour la promotion des artistes de tout bord qui ont des difficultés pour se faire connaître. Nous attendons en gros une centaine de personnes.

Jean-Pierre MARA, l’auteur du livre « OSER LES CHANGEMENT EN AFRIQUE CAS DU CENTRAFRIQUE », nous guidera tout au long de cette manifestation.

Madame AGBO de l’association FIMER, nous élucidera sur la question de la femme

L’Association Marseille Centrafrique Solidarité projettera un documentaire sur le Centrafrique.

Et comme nous prenons souvent comme exemple de réussite de développement l’Afrique de l’ouest, qui à mon avis n’est d’ailleurs une honte, ni une faiblesse de comparer, c’est ainsi que j’ai fait appel à un Pasteur togolais Sedotzo et ami de nous orienter, lui qui a réussi l’empowerment par l’intégration des enfants issus de l’immigration de s’intégrer dans leur pays d’accueil par la chanson.

Nous avons également fait appel au FORM PRA/OSIM, un organisme de cofinancement pour nous expliquer leur Programme d’appui aux organismes de solidarité internationale issus d’immigration.

Le Maire de la ville de Schiltigheim qui n’est autre que l’ancien Président de la LICRA (Ligue Internationale de Lutte Contre le Racisme et de l’Antisémitisme) et avocat de formation pourra être à nos côtés. Maire de la Ville où siège l’association Celcia, son cabinet m’a déjà contacté, nous saurons bientôt.

Etes –vous optimiste quand à la réussite de cette manifestation ?

Je suis plus qu’optimiste, je ne suis pas une défaitiste donc je suis absolument optimiste pour cette manifestation sachant que les intervenants de qualité me rendent la tâche moins rude et l’organisation plus intéressante et fructueuse.

Je suis d’autant plus fière de pouvoir réunir mes compatriotes sur une thématique qui est la cause centrafricaine.

Avez-vous contacté l’Ambassade de la RCA à Paris ? Etes-vous soutenue par cette institution ?

J’ai pris contact dès le mois de mars avec notre Ambassade, je sais que Son Excellence l’Ambassadeur est pris, mais que le Premier Conseiller et le Conseiller économique seront présents à nos côtés.

Je sais ô combien notre Ambassadeur est dévoué auprès de nous, j’ai confiance en lui et demeure à mes yeux l’autorité qui est le plus souvent présent pour nous soutenir dans nos actons respectives.


Quelles seront les retombées ?

Les retombées qu’on espère le plus c’est de concrétiser des projets de solidarité et surtout de mener des actions concrètes qu’elles soient minimes, d’envergure ou pas dans notre pays.

Nous attendons du gouvernement la prise en compte du travail effectué hors territoire national qui consiste non seulement à valoriser notre culture, mais à garder des attaches solides avec notre pays d’origine et le pays d’accueil. Cela permet d’être en phase avec des partenaires sociaux dans le cadre du développement durable

Votre mot de la fin
Je vous remercie, je remercie tous ceux et celles qui m’ont dit oui pour qu’on puisse rassembler nos forces pour aider et soutenir notre pays, c’est le rôle d’un immigré

Je profite de cette interview, j’en profite pour rendre un chaleureux hommage au Roi de la pop Michael Jackson. Il a su propulser les Noirs au Sommet par sa musique, son travail, sa rigueur.
Que Dieu bénisse son âme afin qu’il se repose en paix. Fini les médisances. Finalement, on l’aime tous.

Samedi 27 Juin 2009
Prospert YAKA MAÏDE

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