Un nouveau pavillon chirurgical à Obo, l'arbre qui cacherait la forêt

Bangui, 21 juin (ACAP) - Le ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, M. Henri Wanzet-Linguissara, assisté du représentant résident du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Buti Kalé, a remis, lors des festivités marquant la Journée mondiale des réfugiés jeudi 20 juin à Obo, les clefs d'un nouveau pavillon chirurgical aux autorités sanitaires de la localité.



Le nouveau pavillon chirurgical d'Obo en cours de finition
Le nouveau pavillon chirurgical d'Obo en cours de finition
Au-delà de toutes les considérations, le médecin chef par intérim du district , M. Magloire Waliguivélo, a présenté la situation sanitaire peu reluisante dans la région, donnant à penser à l'arbre qui cache  la forêt.
 
Selon lui, le nouveau pavillon chirurgical n'est pas encore équipé de lits, de matelas, de matériels chirurgicaux, médicaux, biomédicaux, bureautiques, ni doté en personnel qualifié.

 Le centre ne dispose pas d'un médecin et de personnel qualifiés. Seul un personnel d'appui joue les rôles de matrones, d'accoucheurs ou de secouristes dont la non prise en compte a provoqué un découragement chez les intéressés.
 
Les bâtiments de la maternité ainsi que les lits du centre sont dans un état de délabrement très avancé. Les enfants âgés de 0 à 5 ans, les femmes en grossesse ou allaitantes ne bénéficient d'aucune gratuité des soins. Le centre n'a pas d'ambulance. La pharmacie n'a pas de médicaments et le laboratoire est dépourvu de réactifs et de générateurs censés produire le courant électrique.
 
Devant toutes ces doléances, le représentant du HCR a annoncé des réponses, tout en dénonçant l'état de dégradation des routes entre Bangui et Obo, long de 1425 kilomètres.
 
M. Wanzet Linguissara a promis qu'au niveau du gouvernement, des dispositions sévères seront prises à l'encontre des fonctionnaires et agents de l'Etat qui refusent de regagner leurs postes d'affectation. 

Vendredi 21 Juin 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP