Toast prononcé le 11 juin 2010 par son Excellence le Pr Faustin Archange Touadéra, Premier ministre, Chef du Gouvernement, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’élection du Président de la République à la magistrature suprême de l’Etat.



Toast prononcé le 11 juin 2010 par son Excellence le Pr Faustin Archange Touadéra, Premier ministre, Chef du Gouvernement, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’élection du Président de la République à la magistrature suprême de l’Etat.
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatique, Consulaire et Représentants des Organisations internationales,
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

En ce jour où nous commémorons le cinquième anniversaire de l’élection de son Excellence le Général d’Armée François Bozizé, Président de la République, Chef de l’Etat à la magistrature suprême de notre pays, je tiens à vous dire tout l’honneur que nous ressentons à vous voir tous ici rassemblés et tout le plaisir que nous avons.

Votre présence, aujourd’hui, en ces lieux témoigne de votre volonté de célébrer ce moment de retour de notre pays à la vie démocratique et la possibilité qui était donnée par le constituant au Peuple Souverain, de choisir librement ses dirigeants.

Au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, je voudrais, en cette journée du souvenir, exprimer notre profonde reconnaissance à tous.

Mesdames et Messieurs ;
Distingués Invités,
Il y a exactement cinq (5) ans, vous vous en souvenez tous, c’était le 11 juin 2005, le Président de la République, Chef de l’Etat s’est engagé à accomplir fidèlement la mission que lui confiée le peuple souverain, pour le bien et l’intérêt général de toute la Nation.

Il a prêté serment de conduire les destinées de la République Centrafricaine, après des élections libres, justes et transparentes organisées en mars et mai 2005.

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour célébrer solennellement le cinquième anniversaire du retour de la République Centrafricaine à la légalité Constitutionnelle.
Permettez-moi d’adresser, au nom du Gouvernement à son Excellence François Bozizé, Président de la République, Chef de l’Etat, toutes nos félicitations pour l’usage combien extraordinaire, qu’il a fait du pouvoir que le peuple lui a confié et des résultats économiques et sociaux tangibles, sans précédents, qu’il a obtenus en si peu de temps.

Cela témoigne de son sens élevé de la patrie, de l’intérêt général et de sa réelle volonté d’asseoir un développement durable de notre pays.
En effet, au cours de ces cinq (5) dernières années, notre pays a connu des avancées non moins significatives ; nous ne pourrions énumérer toutes les réalisations de cinq (5) années que nous venons de passer simplement ; nous voudrions présenter brièvement les plus marquantes.

D’emblée, on peut que retenir que quelque chose à changer, car on voit que le Peuple Centrafricain a déjà compris le sens de la démocratie, et de la gestion souveraine de affaires de son pays.
En effet, le Président de la République Chef de l’Etat a pu mettre en place toutes les institutions prévues par la Constitution du 27 décembre 2004.

Cela constitue une étape importante que nous avons atteinte dans le recouvrement de notre image de marque et de notre vocation à construire un Etat de droit.
Aujourd’hui, le pouvoir émane réellement du Peuple. Tous les organes et institutions dirigeants ont été investis de leur autorité, de même que le pays est dorénavant géré selon les règles de la bonne gouvernance et dans le respect des Droits de l’Homme.

La paix et la sécurité qui constituaient de réelles préoccupations se sont améliorées, en dehors de quelques incursions de mouvements rebelles extérieurs incontrôlés, qui ont changé de terrain de prédilection pour perturber la quiétude et la stabilité de notre Peuple à certains endroits.
Le Président de la République et le Gouvernement s’étaient engagés à faire du retour et du renforcement de la sécurité la priorité des priorités de l’action gouvernementale, pour que les Centrafricains se reposent des troubles sécuritaires qu’ils subissaient à certaines périodes.

Tout cela a été possible grâce à la signature des accords de paix entre le Gouvernement et les ex-mouvements politiques armés, et la mise en application de ces accords, ce qui a renforcé de plus la sécurité.

Ce bon résultat a été obtenu également grâce au concours de la population qui a fait sienne la question de la sécurité, par la mise en place des comités d’autodéfense dans certaines régions. Il y a eu donc un changement remarquable.

Des armes à feu détenues illégalement ont été remises volontairement dans le cadre du Programme, Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), d’autres sont encore en circulation.

Ce travail de récupération des armes à feu se poursuit et connaîtra son apogée par le terme du programme en cours, pour lequel le Président de la République, Chef de l’Etat, marque un intérêt tout particulier. Il vient d’ailleurs de nommer à juste titre, un Ministre délégué à la Présidence de la République, spécialement chargé de ce dossier.

Pour terminer sur ce chapitre, je puis dire qu’actuellement donc, la sécurité est assurée sur le territoire national.

On peut voyager à travers toutes les provinces du pays, hormis la présence de quelques bandits armées, mais cela se trouve dans tous les pays, surtout en situation post-conflit.

Certains de ces criminels et d’autres malfaiteurs ont été déjà appréhendés par les forces de l’ordre en collaboration avec la population, et ont été remis aux mains de la justice qui les a jugés et punis conformément à la loi.

. Mesdames et Messieurs,
. Distingués Invités,
En ce qui concerne les postes de responsabilités politiques et administratifs, les Centrafricains sont témoins, ceux-ci sont occupés par des hommes et femmes venant de tous les horizons, sans considération d’appartenance politique, ethnique ou régionale. Cette prise en compte de la géopolitique de notre pays est l’un des actes significatifs posé par le Président de la République, dans le cadre de la gestion du pouvoir de l’Etat durant ce premier mandat.
C’est là, un pas très important dans une gouvernance démocratique, pour laquelle les Centrafricains ont tous milités sans exception.

Les cadres de dialogue et de concertation et d’autres rencontres ont été organisés à l’exemple du Dialogue Politique Inclusif (DPI) tenu du 08 au 20 décembre 2008, où le peuple a exprimé ses opinions sur la marche du pays et en a recommandé les nouvelles orientations à y apporter.
En ce qui concerne les Relations Internationales, la République Centrafricaine est en bon terme avec tous les pays, et il est manifeste que notre pays a aujourd’hui une bonne renommée aux yeux du monde.
Nous en voulons pour preuve, l’organisation du dernier sommet des Chefs d’Etat de la CEMAC à Bangui et la présidence de cette institution que notre président de la République a eu le privilège d’assurer.
La République Centrafricaine a adhéré aux organisations régionales et sous régionales et a renforcé ses relations de coopération .Elle n’est en conflit avec aucune nation.
Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités,

La majorité de la population Centrafricaine vit de l’Agriculture et de l’élevage. C’est pourquoi, en ce qui concerne ce secteur, le Président de la République et le Gouvernement ne cessent de sensibiliser la population pour qu’elle s’attelle aux travaux des champs.

Nous n’en sommes pas restés là ! Sur instruction du Président de la République, le Gouvernement a tout mis en œuvre pour payer les dettes dues aux paysans qui ont vu par le passé, leur coton et leur café enlevés sans paiement et qui étaient atteints de découragement, ce qui a entraîné la baisse de production de ces cultures ; maintenant ils sont contents de reprendre le chemin de leurs plantations car ils savent que désormais la culture de ces produits paie.

Le Gouvernement a, par ailleurs, donné aux populations des semences sélectionnées, des têtes de bétails, des intrants agricoles et les matériels pour la mécanisation agricole.
En ce qui concerne l’Economie nationale et le Commerce, la dernière revue avec les partenaires au développement particulièrement le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale a révélé une nette embellie de la situation économique du pays et des perspectives encourageantes.
En effet, les principaux secteurs de production ont été relancés et donnent pour l’heure une satisfaction à la hauteur des moyens engagés.

L’environnement des affaires a été sécurisé par la mise sur pied du Guichet Unique pour faciliter la procédure des créations des entreprises et l’adoption d’un nouveau Code d’Investissement propice aux investissements privés directs.

Pour réduire la pauvreté, le pays a élaboré et adopté avec ses partenaires le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui est en cours d’exécution.

Ainsi, le Gouvernement a su, sous l’autorité du Président de la République, sécuriser les recettes et améliorer le contrôle des dépenses publiques, de même qu’il a créé les conditions d’un retour à la croissance et de lutte contre la pauvreté.

La conséquence en a été que les recettes, qui hier prenaient d’autres directions, commencent à entrer dans les caisses de l’Etat pour servir à la couverture des dépenses de souveraineté.
Nous y sommes parvenus en procédant à la bancarisation des taxes et d’autres redevances et à la lutte contre la corruption et les malversations économiques.

Même si le chemin à parcourir semble encore long, et que les nouvelles stratégies de détournements du denier public ne cessent d’êtres inventées, le Président de la République, Chef de l’Etat et le Gouvernement se réjouissent du pas franchi.

En effet, certains acteurs de malversation économique ont déjà été appréhendés et traduits en justice, d’autres ont vu leurs coups déjoués, d’autres encore ont pris peur et se sont détournés de leurs pratiques qui ne les honorent point.

Cette lutte n’est pas du tout facile, mais l’essentiel est que nous ayons osé commencer, et que nous sommes déterminés à poursuivre sans répit ce combat aux cotés du Président de la République.
Les Banques ainsi que les institutions de micro finances se sont installées en nombre relativement intéressant et participent au développement du pays, en fournissant des services méconnus et inexistants il y a quelques années.

En ce qui concerne le Commerce des produits pétroliers, le Gouvernement s’est engagé à suivre de près cette question, surtout le mouvement des prix sur le marché mondial. Il a pris des mesures pour éviter des flambées excessives de prix à la pompe.

Dans le domaine de l’Education, l’objectif du Président de la République et du Gouvernement était de faire en sorte que « tous les enfants des deux sexes, quel que soit leur milieu de résidence, accèdent à un enseignement complet et de qualité au niveau du fondamental 1, et que le fondamental 2 accueille plus d’enfants ».

A cet effet, une série d’actions a été entreprise pour attirer le maximum de garçons et de filles à l’école au niveau du primaire et du secondaire par la mise en œuvre d’une stratégie qui a consisté en la réhabilitation, à la construction d’écoles et autres infrastructures scolaires dans différentes préfectures et à la formation accélérée et au recrutement d’enseignants.

S’agissant de la santé, le Gouvernement a procédé au recrutement, à la formation continue et au recyclage des personnes de santé afin d’améliorer les prestations en soins de santé.

Les infrastructures sanitaires ont connu une vaste réhabilitation ; nous ne pouvons nous empêcher de citer l’exemple de la réhabilitation de l’hôpital de l’Amitié sur financement de la Chine et le lancement des travaux de réhabilitation du Centre Hospitalier Universitaire de Bangui(CNHUB) il y a quelques semaines par le Président de la République, Chef de l’Etat.

Le secteur du transport des personnes et des marchandises ainsi que les télécommunications a connu une transformation sans précédent. Le volume du trafic aérien a augmenté grâce à l’implantation à Bangui de plusieurs compagnies aériennes de renommée, ce qui a rendu la desserte fluide ; des routes ont par ailleurs été construites, d’autres réhabilitées, d’autres encore sont en train d’être refaites, aussi bien dans la capitale Bangui qu’à l’intérieur du pays.

Le domaine de la Téléphonie a joui d’un traitement particulier avec l’apparition sur le marché de plusieurs opérateurs de téléphonie mobile, au point qu’actuellement les téléphones mobiles sont opérationnels jusque dans les coins les plus reculés du pays. Les liaisons directes entre les habitants de la capitale et ceux des autres villes et villages, voire des pays étrangers, sont devenues une réalité.

En ce qui concerne l’énergie, l’eau et les mines, le secteur a connu des réformes sans précédent qui ont conduit à des sociétés à venir nous aider à exploiter une partie de nos ressources naturelles afin de relever notre économie. Ce travail continue, et le pas franchi est satisfaisant.

L’Energie électrique qui reste au centre des préoccupations du Président de la République, puisqu’elle constitue un vecteur de développement, verra sa production augmenter après les travaux de réhabilitation des usines de Boali pour lesquels nous avons déjà trouvé des arrangements avec nos partenaires traditionnels, que je remercie vivement.

L’eau potable a été distribuée dans plusieurs quartiers et localités du pays. Un projet d’extension du réseau en eau suit son cours.

. Mesdames et Messieurs,
. Distingués Invités,
En ce qui concerne la situation financière des fonctionnaires, le Président de la République, Chef de l’Etat a battu un record au cours de ce premier mandat. En effet, il a pu débloquer sur onze (11) ans les effets financiers des avancements dans la Fonction publique, bloqués depuis plus de vingt trois ans et réduit totalement les retards de salaires nés sous son régime et qui étaient occasionnés par le dysfonctionnement chronique des services en charge des finances. Nous avons par ailleurs supprimé une partie des abattements des salaires pour soulager les fonctionnaires et agents de l’Etat concernés par cette mesure.

Le Gouvernement est en train d’examiner la question de l’harmonisation des salaires, pour réduire les écarts que l’on observe aujourd’hui. Ce n’est pas un travail facile, mais le problème mérite d’ être analysé en profondeur.

La situation des fonctionnaires et agents de l’Etat admis à faire valoir leurs droits à la retraite a connu une évolution positive, puisque le Gouvernement a pu démanteler le vaste réseau mis en place par certains fils mafieux du pays, avides d’argent qui, en toute immoralité et par des moyens frauduleux, empêchaient le paiement régulier des pensions aux retraités et aux autres ayants droit. A l’heure actuelle, ces pensions bancarisées sont régulièrement payées à la satisfaction des bénéficiaires et au rythme de paiement des salaires. Le seul défi à relever étant l’apurement des retards cumulés pour les raisons que nous venons d’évoquer.

En ce qui concerne la jeunesse, un accent a été mis sur le renforcement des capacités des jeunes en termes de formation et sensibilisation. Le Conseil National de la Jeunesse a été mis en place. Il donnera désormais son avis sur la vie économique, politique, culturelle et sociale de notre pays.
Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités,

Au regard des quelques résultats que nous venons de montrer, l’on peut dire, avec modestie, que les objectifs que les Centrafricains s’étaient fixés, en élisant il y a cinq (5) ans le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée François Bozizé Yangouvonda, ont été atteints dans une large mesure. Ils sont témoins et en sont satisfaits.

Nous voudrons remercier tous les Centrafricains ainsi que la Communauté Internationale, qui se sont donnés corps et âme pour que le Président de la République arrive à cette étape.
Nous leur demandons de garder les mêmes sentiments, pour que l’espoir de paix et de prospérité que nous mûrissons aujourd’hui reste une réalité.

Le Gouvernement réitère ses félicitations au Peuple Centrafricain pour ce pas franchi dans le respect des Institutions qu’ils ont eux-mêmes choisies. Nous célébrons le cinquième anniversaire du pouvoir exercé par un Président issu des élections démocratiques ; c’est là un signe éloquent de la démocratie et d’une indépendance véritable.

Le Gouvernement félicite par ailleurs le peuple pour son comportement en cette période préélectorale, en espérant qu’il restera vigilant durant la campagne électorale.
A la Commission Electorale Indépendante (CEI), nous recommandons du courage, de la clairvoyance, de l’humilité, pour que son travail apporte apaisement à tous les Centrafricains et amis de la République Centrafricaine.


A vous tous, citoyens Centrafricains, nous voudrions répéter aujourd’hui ce que le Président de la République a déjà déclaré « le pouvoir n’est pas réticent à aller aux élections. Il tient à y aller dans un meilleur délai ».

Nous promettons de tout mettre en œuvre, en collaboration avec la CEI, pour que les élections de 2010 se déroulent parfaitement bien. Mais ne vous laissez pas distraire, la campagne n’a pas encore commencé, restez au travail, et sauvegardez la paix et la sécurité.

Même au moment des élections, il ne faudra pas délaisser le travail, car l’ennemi principal des élections, c’est la faim, la pauvreté, et l’insuffisance de la sécurité.

Nous terminons en vous souhaitant encore une fois une bonne fête du cinquième anniversaire de l’élection du Président de la République à la magistrature suprême de l’Etat, célébrez-là dans l’allégresse et la joie.

Pour finir, nous réaffirmons notre soutien aux efforts et à l’action de Monsieur le Président de la République, le Général d’Armée François Bozizé Yangouvonda.

Il peut toujours être assuré de notre soutien loyal, que ce soit au sein des institutions, que ce soit dans le cadre de la Majorité Présidentielle, ou que ce soit en tant que famille politique le « KNK », notamment aux échéances politiques majeures qui s’annoncent pour bientôt.

Je salue la contribution loyale des membres du Gouvernement et des cadres à différents niveaux de l’appareil de l’Etat, pour la mise en œuvre du programme de Monsieur le Président de la République dont le premier quinquennat que nous célébrons aujourd’hui est une réussite.
Sur ce, je prie de lever vos verres, pour :
- Saluer et féliciter le travail remarquable fait par le Président de la République au cours de ce premier mandat ;
- L’encourager à le poursuivre ;
- Et, marquer notre engagement, à relever avec lui à ses cotés, les défis du sous- développement et de la pauvreté qui sont les enjeux réels du Peuple Centrafricain.
Je vous remercie.

Mercredi 16 Juin 2010
Acap Acap