Tenue à Yaoundé d'une conférence internationale sur la stabilité financière en Afrique centrale

Yaoundé, 26 jan. (ACAP) - Une conférence de haut niveau dont le thème est "Les banques centrales face aux chocs exogènes : stratégies de sortie de crise" s'est tenue, mercredi 25 janvier 2017, à Yaoundé, sous la présidence du Ministre des Finances du Cameroun, Alamine Ousmane Mey.



L'objectif de cette conférence est de réfléchir et d'apporter des réponses concertées aux défis qui interpellent actuellement la sous- région d'Afrique centrale, notamment la zone de la Communauté Économiques des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC).
 
La décennie a été marquée par la résurgence et la multiplicité des chocs des réformes externes ayant affecté les économies aussi bien au niveau national, régional que mondial, a relevé le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.
 
Pour mener à bien la conférence de haut niveau, les travaux ont été structurés en trois sessions. La première session a porté sur l'impact de la crise sur les économies en développement. La seconde, quant à elle, a concerné le rôle des politiques budgétaires dans la gestion de la crise. Enfin, la troisième session s'est articulée autour des réponses des banques centrales face aux chocs exogènes.
 
De l'avis du gouverneur de la BEAC, le premier panel devrait se pencher sur l'analyse de l'impact de la crise des matières premières sur les économies des pays en développement. Et pour lui, il est question d'organiser la réflexion sur la manière dont les économies des pays en développement devraient réorganiser leurs politiques économiques et éviter de reproduire les erreurs du passé.
 
D'après ses suggestions, les délégués devraient traiter, dans le second panel, les réformes budgétaires susceptibles d'améliorer le processus d'ajustement et de restaurer rapidement les équilibres macroéconomiques qui ont un lien avec la gouvernance économique et budgétaire.
 
Les débats sur cette session ont pris en compte la gestion de l'épargne budgétaire et l'équilibre entre les actifs financiers et monétaires ; la viabilité de la dette publique ; la cohérence entre la gestion de l'épargne et l'équilibre extérieur de la monnaie.
 
S'agissant du troisième panel, Lucas Abaga Nchama l'a lié aux stratégies optimales de la politique monétaire que les banques centrales des pays exportateurs des matières premières, à l'exemple du pétrole, sont appelées à mettre en œuvre face aux chocs exogènes.
 
Profitant de la circonstance, le gouverneur de la BEAC a brossé le bilan de sa mandature qui est dominée par des réformes structurelles visant à dynamiser les marchés monétaires et à développer un système sous-régional capable de favoriser la hausse du financement des économies et la mobilisation de l'épargne.
 
Les autorités des banques centrales de l'Algérie, du Burundi, du Cambodge, des Comores, du Malawi, du Maroc, de la Mauritanie, de l'Ouganda, de la République Démocratique du Congo, de Sao Tomé et Principe, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe ont participé à la conférence.
 
Il faut souligner que l'équato-guinéen Lucas Abaga Nchama cèdera très bientôt sa place à son successeur d'origine tchadienne, Abbas Mahamat Tolli.
 
 

Jeudi 26 Janvier 2017
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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