Tenue à Bangui de la 2ème session ordinaire du comité national économique et financier de la République Centrafricaine

Bangui, 29 juil. (ACAP) - Le ministre des Finances et du Budget et Président du comité national économique et financier de la République Centrafricaine (CNEF-RCA), Henri-Marie Dondra a présidé mardi 28 juillet 2020 à Bangui, les travaux de la 2ème session ordinaire de l’année dudit comité, en présence des ministres de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Félix Moloua, des Mines et de la géologie, Léopold Mboli-Fatrane, le Secrétaire général dudit comité et directeur national de la BEAC, Ali Chaïbou et quelques représentants des opérateurs économiques centrafricains.



Les membres du comité national économique et financier de la RCA
Cette rencontre a permis aux membres du comité d’examiner le rapport de conjoncture qui a mis en évidence l’évolution de l’environnement économique internationale à fin avril 2020, la conjoncture économique de la République Centrafricaine au cours de la même période et les perspectives macroéconomiques pour le reste de l’année en cours.
 
Le Président statutaire du CNEF a indiqué dans le communiqué de presse, qu’au plan international, ledit comité a noté la récession de l’économie mondiale dont le taux de croissance devrait revenir de plus 2,9% en 2019 et - 4,9% en 2020, au lieu de 3,3,% anticipé en janvier 2020, en relation avec l’adoption des mesures de confinement, d’isolement et fermetures généralisées des frontières en vue de ralentir la propagation du coronavirus.
 
Selon le ministre Dondra, en République Centrafricaine, les membres du comité ont pris acte du ralentissement des activités économiques en fin avril 2020, en raison des conséquences de la crise sanitaire liée au COVID-19.
 
Pour ce qui concerne les perspectives, le Financier centrafricain fait savoir que les membres du comité ont pris connaissance de l’évaluation de l’impact macroéconomique de cette pandémie à travers deux scénarii à savoir:
 
« Le premier scénario optimiste qui suppose que la pandémie du COVID-19 est transitoire et sera maitrisée d’ici fin septembre 2020. Dans ce cas, le taux de croissance reculerait pour s’établir à 0,5%, contre 4,3% en 2019 », a expliqué le chef du département des Finances et du Budget.
 
Le membre du gouvernement a poursuivi que le 2ème scénario pessimiste qui prévoit une propagation rapide et de grande ampleur de la crise qui pourra persister jusqu’à la fin de l’année, voire l’année prochaine. Dans cette hypothèse, l’économie centrafricaine enregistrerait une récession avec un taux de croissance du PIB réel qui s’établirait à -6,5% contre 4,3 en 2019.
 
Le ministre des Finances et du Budget a souligné que l’impact du COVID-19 est là, il va falloir que chaque centrafricain puisse arriver à s’en sortir de ce contexte sécuritaire et sanitaire.
 
Le Secrétaire général du CNEF, Ali Chaïbou, a relevé que « au plan règlementaire, les banques centrafricaines ont respecté l’ensemble des normes financières exigées par la commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), à l’exception de celles relatives au plafond individuel de risque aux engagements sur les apparentés et à l’adéquation des fonds propres qui ne sont respectés que par trois banques sur quatre ».
 
Le directeur national de la BEAC a mentionné que le comité a pris connaissance de l’état de mise en œuvre des recommandations sur les relations entre le système financier et la justice en République Centrafricaine à travers le traitement du contentieux bancaire et financé par le système judiciaire.
 
 
Il convient de signaler que cette seconde session ordinaire du CNEF, organisée en visioconférence a vu la participation du gouverneur de la BEAC à Yaoundé au Cameroun, le Secrétaire général adjoint de la COBAC, le Président de la COSUMAF, le Directeur général de la BVMAC, et les responsables du dépositaire central du marché financier de l’Afrique centrale.
 
 

Mercredi 29 Juillet 2020
François BIONGO / ACAP
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