
Le Conseiller Albert YalokéMokpème a expliqué qu’à la suite, leur entretien téléphonique du jeudi 27 juillet 2017, le Professeur Faustin Archange Touadéra a été reçu au Palais de l’Elysée à Paris par son homologue français Emmanuel Macron.
Il a souligné qu’à l’issue de l’entrevue devant la presse, le Président Emmanuel Macron, au nom de la France, a exprimé son engagement aux côtés de la République Centrafricaine pour garantir une sortie de crise durable, la mobilisation de son pays et de la communauté internationale pour plaider dans le cadre du renouvellement du mandat de la MINUSCA en faveur du renforcement des troupes.
il a aussi exprimé encouragé le Président Touadéra à poursuivre ses efforts de réconciliation nationale ainsi que les réformes en vue du redéploiement de l'administration et de la consolidation de l’autorité de l’état par la nomination des Préfets et Sous-Préfets et le renforcement de la justice et de la stabilité politique.
« Nous avons besoin d’un Etat fort, le Président Touadéra peut compter sur le soutien de la France », a-t-il conclu.
Albert YalokéMokpème a indiqué qu’en retour, le Président Faustin Archange Touadéra, au nom du peuple centrafricain, a adressé ses remerciements pour l’intervention des troupes françaises, qui aux temps forts de la crise en 2013, ont pu arrêter les actes de violence et empêcher le massacre des populations civiles.
Le Chef de l’Etat centrafricain a également sollicité le soutien de la France en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour le renforcement des troupes de la MINUSCA, l’équipement des forces de défense et de sécurité, la levée de l’embargo qui pèse sur notre sécurité et pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat.
« Je repars convaincu de la solidité et du renforcement de nos liens de coopération bilatérale », a conclu pour sa part le Professeur Faustin Archange Touadéra.
Selon le Conseiller Mokpème, la tournée internationale du Chef de l’Etat s’est poursuivie au siège du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, à Genève, en Suisse.
Il a rappelé que le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies est un organe composé d’experts indépendants qui surveillent la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les Etats parties.
Il a souligné que tous les Etats parties sont tenus de présenter au Conseil à intervalle régulier des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte.
Il a noté que c’est à l’occasion de la 36e Session du Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies, à Genève que le Chef de l’Etat a pris la parole pour présenter la situation de notre pays caractérisée depuis des décennies par de graves crimes et des violations massives des Droits de l’Homme.
Il a précisé que c’est avec beaucoup de conviction que le Président Faustin Archange Touadéra a exposé les actions entreprises par son gouvernement pour la protection et la promotion des droits humains et signalé que, très attaché aux valeurs humanistes de la Charte des Nations-Unies, notre pays a l’obligation de juger les responsables des graves violations du droit international.
La preuve, a poursuivi, le Chef de l’Etat, « le peuple a opté unanimement pour l’Impunité Zéro et le Gouvernement travaille à rendre opérationnelle la Cour Pénale Spéciale ».
S’agissant de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme, une loi a mis en place une Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales indépendante.
Il a noté la création de Centres de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, l’unité d’intervention rapide pour la protection des femmes et filles (UMIRR), les droits des personnes handicapées et leur intégration qui sont autant d’actions mises en œuvre par le gouvernement pour la promotion des Droits de l’Homme en Centrafrique.
Le Conseiller Mokpème a expliqué qu’en marge de la 36e session, le président de la République a reçu en audience le Directeur Général de l’UNITAR, Monsieur Nikhil Seth.
L’UNITAR est un Institut des Nations-Unies pour la formation et la recherche chargé du renforcement des capacités en matière d’environnement, de paix, de sécurité, de diplomatie et de gouvernance.
S’agissant des besoins prioritaires de notre pays, le Porte-parole de la présidence a dit que le Chef de l’Etat a surtout mis l’accent sur le renforcement des capacités des cadres de notre administration, de la nécessité de formation des fonctionnaires et des jeunes en vue de remplacer les départs à la retraite.
Il a mentionné qu’une équipe de l’UNITAR viendra à Bangui pour évaluer les besoins en matière de formation.
Toujours à Genève, en Suisse, a ajouté le conseiller Albert Yaloké Mokpème, le président de la République a rencontré le Directeur Général de l’O.I.T. (Organisation Internationale du Travail), Guy Rider.
Leur entretien a porté sur le projet du Chef de l’Etat de mettre en place une assurance maladie au profit des fonctionnaires centrafricains, d’une part, et la contribution de l’Organisation Internationale du Travail à la recherche de voies et moyens pour juguler le chômage endémique des jeunes dans notre pays.
Dans le contexte de crise que connaît notre pays, l’OIT s’engage à mettre l’expertise de ses équipes en œuvre pour aider la République Centrafricaine dans ce domaine.
Il convient de rappelé que le Président de la République a regagné Bangui le vendredi 29 septembre après une mission de deux semaines à l’étranger.