Restitution d’une mission de réconciliation à Satéma dans la sous-préfecture de Basse-Kotto

Bangui, 5 mars. (ACAP) – Le Président de l’Union des Eglises Evangéliques (UEE) Elim, Nicolas Guérékoyamé-Gbangou a restitué jeudi 4 mars 2021 à Bangui, la mission de médiation et de réconciliation effectuée du 20 au 23 février dernier à Satéma dans la sous-préfecture de la Basse-Kotto, lors d’une conférence de presse, en présence des ressortissants de ladite sous-préfecture.



Restitution d’une mission de réconciliation à Satéma dans la sous-préfecture de Basse-Kotto
Le Pasteur Guérékoyamé a révélé que suite à une altercation conjugale, attisée par les rumeurs et des mauvaises interprétations, s’est dégénérée en conflits ouverts, causant deux morts et plus de 50 maisons détruites, entrainant ainsi des déplacements internes et une cassure communautaire.
 
« De la guerre religieuse, on parle maintenant de la guerre tribale, ce que nous-mêmes n’avions jamais connu, mêmes nos parents n’ont pas connu. Nous devons-nous mobiliser autour de la parole de Dieu pour combattre ce fléau qui n’est plus d’actualité », a soutenu Nicolas Guérékoyamé-Gbangou.
 
Le religieux en appelle la conscience et la responsabilité de chaque compatriote, de comprendre que lorsqu’une maison brule quelle que part, tous les centrafricains devraient se mobiliser  pour aller éteindre le feu.
 
Il a par ailleurs interpellé tous les centrafricains responsables, à des niveaux divers, de comprendre que Satéma fait partie entière de la République Centrafricaine et que cette situation qui a prévalu dans cette localité et qui est en train d’être résolue par la Parole de Dieu, doit être accompagnée, afin de soutenir les personnes qui ont perdu leurs biens.
 
Selon lui, cet accompagnement va apaiser l’attention et faciliter la réconciliation que l’Eglise a engagée entre les deux communautés notamment les ethnies Langba et Yakoma de la Basse-Kotto.
 
Il sied de rappeler que les ethnies Langba et Yakoma  de Satéma vivaient depuis longtemps dans des liens d’alliance, de fraternité et dans une parfaite communion jusqu’au 23 janvier dernier. Mais malheureusement,  habités par l’amertume sur fond de pauvreté de certains, se sont vue déclencher ces hostilités.
 
 

Vendredi 5 Mars 2021
François BIONGO / ACAP