Rapatriement volontaire imminent des réfugiés centrafricains du Cameroun

Bangui, 1er juil. (ACAP) - La ministre centrafricaine de l'Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Mbaïkoua, et le représentant résident en République centrafricaine du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Buti Kalé, ont annoncé dimanche 30 juin à Bangui le début prochain d'une opération de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains vivant au Cameroun.



M. Buti Kalé du HCR et la ministre Virginie Mbaïkoua
Cette annonce fait suite à la signature samedi 29 juin 2019 à Yaoundé, au Cameroun, d'un accord tripartite entre le Cameroun, la République Centrafricaine et les représentations du HCR dans les deux pays, ont indiqué Mme Mbaïkoua et M. Kalé à l'aéroport de Bangui M'poko, à leur retour du Cameroun. 

Le Cameroun a été représenté pour la circonstance par son ministre de l'Administration territoriale, M. Paul Atanga Nji, ont-il précisé.
 
M. Buti Kalé a indiqué que l'accord tripartite a fixé les modalités pratiques du retour volontaire des réfugiés centrafricains dans leur pays, ajoutant que ce retour devrait être imminent, avant septembre prochain, permettant aux écoliers et élèves de s'inscrire dans les délais pour la rentrée des classes d'octobre 2019.
 
Ledit accord est conforme aux standards légaux reconnus sur le plan international et régissant le rapatriement volontaire des réfugiés, à propos duquel les parties se sont entièrement engagées, a-t-il conclu. 
 
La signature d'un accord tripartite est la résultante de la stabilisation de la situation sécuritaire en République centrafricaine, notamment dans ses régions de l'ouest, suscitant chez les réfugiés centrafricains du Cameroun l'envie de retourner dans leur pays d'origine. Des mesures d'accompagnement et de réintégration sociale sont prévues à cet effet. 
 
Quelque 285.000 Centrafricains se sont réfugiés au Cameroun pour échapper aux violences qui ont suivi le renversement du président Bozizé le 24 mars 2013 par une coalition de groupes armés dénommée "Séléka".
 
Ces Centrafricains vivant au Cameroun sont pour la plupart cantonnés dans la contrée de Borgop, dans la région de l'Adamoua, bénéficiant de l'assistance de plusieurs organisations internationales. 

Lundi 1 Juillet 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP
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