Ouverture à Bangui du procès du rebelle Larma

Bangui, 16 août (ACAP)- La Cour criminelle de Bangui a entamé, mercredi, le procès de Jean-Jacques Larma Soum, porte-parole de l’Armée populaire pour la restauration de la République et de la démocratie (Aprd), un groupe rebelle opérant dans le nord de la République Centrafricaine, a constaté l’ACAP.



L'ex porte parole de l'Aprd, Jean-Jacques Larma Soum devant la Cour criminelle (Ph. Débato/Acap)
L'ex porte parole de l'Aprd, Jean-Jacques Larma Soum devant la Cour criminelle (Ph. Débato/Acap)
Répondant d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, de complot, de rébellion armée, d’association de malfaiteurs et d’assassinats, Jean-Jacques Larma a immédiatement plaidé coupable et réservé ses premiers mots au président François Bozizé ainsi qu’au peuple centrafricain à qui il a demandé pardon pour ses actes.

Il a toutefois indiqué avoir été manipulé, notamment par le président déchu Ange Félix Patassé, qui lui aurait promis, au cours d’un appel téléphonique, qu’il deviendrait officier et aurait le choix de son poste s’il réussissait à renverser le régime du président Bozizé.

Abdoulaye Miskine, ancien chef d’une milice de ce dernier, Sylvain Patassé, fils du président déchu, Thierry Kianzi et Martial Béti Marace, deux anciens ministres, ainsi que Prosper N’douba, porte-parole de Ange Félix Patassé, ont également été mis en cause par Jean-Jacques Larma pour avoir soit fourni moyens financiers ou promesses et encouragements pour intensifier ses actions.

En l’absence de témoins, le tribunal a entamé en mi-journée l’audition des 8 présumés complices, avec celle de M. Sosthène Guétel, deuxième vice-président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc, ancien parti au pouvoir) et Florence N’douba, Secrétaire général de l’organisation des femmes du MLPC.

Dirigés par le magistrat Jean-Michel Bangué, les débats ouverts mercredi, devraient se poursuivre jusqu’au 20 août prochain.

Mercredi 16 Août 2006
ACAP