Ouverture à Bangui de la 5ème session ordinaire du Conseil des ministres de la COMIFAC

Bangui, 11 sept. (ACAP)- Les travaux de la 5ème session ordinaire du Conseil des ministres de la Commission pour les forêts du bassin du Congo (COMIFAC), se sont ouvert jeudi 11 septembre 2008 à Bangui, en présence du Premier ministre, le Professeur Faustin Archange Touadéra, avec le transfert de compétence par le président sortant de la COMIFAC, le Professeur Domingo Olomo Nvé, à la ministre des Eaux, Forets, Chasses et pêches, chargée de l’Environnement, Mme Yvonne Mboïssona.



« La présente session ordinaire se doit de consolider la dynamique d’intégration sous-régionale en matière de foret et d’environnement. C’est pour cela que les point soumis à votre examen sont d’une importance capitale », a fait observer le professeur Touadéra avant de préciser que « le gouvernement fera siennes les décisions qui sanctionneront les présents travaux ».

Pour le facilitateur du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, le Docteur Hans Schipulle, le Conseil des ministres devrait, au cours des assises de Bangui, « chercher à clarifier davantage les relations fonctionnelle qui devraient exister entre la COMIFAC un organisme spécialisé de la CEEAC ».

« Je souhaite que la présente réunion du Conseil des ministres contribue à renforcer davantage la crédibilité de la COMIFAC à l’extérieur à travers l’alignement des pays membres aux principes de Yaoundé et de maintien à un haut niveau de professionnalisme du secrétariat exécutif, chargé de coordonner et de suivre les activités du plan de convergence », a-t-il fait remarquer.

Le Docteur Hans Schipulle a indiqué que les partenaires sont engagés à appuyer les politiques de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale. Mais «l’efficacité de ces appuis des partenaires dépend étroitement de l’efficacité de la COMIFAC dont la destinée est entièrement entre vos mains ».

Selon lui, « toutes ces aides ne peuvent en aucune façon remplacer le mécanisme de financement autonome de fonctionnement normal et permanent de la COMIFAC ».

Dans son discours bilan, le ministre de l’Agriculture et des forêts de la Guinée Equatoriale et président sortant de la COMIFAC, le Professeur Domingo Olomo Nvé, a pour sa part fait remarquer qu’au cours de son mandat, la COMIFAC a connu « des avancées significatives ».

Il s’agit notamment de « l’harmonisation des politiques forestières, le développement des mécanismes de financement, le renforcement des capacités à travers la formation ».

« Prenant à notre tour le relais, mon pays s’engage à poursuivre l’œuvre de consolidation de la COMIFAC pour en faire une institution dotée de capacités suffisantes pour relever tous les défis de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers », a déclaré le premier ministre.

Selon le Professeur Faustin Archange Touadéra, les priorités de la présidence centrafricaine de la COMIFAC seront centrées sur la réforme et le renforcement des institutions sous-partenaires de la COMIFAC appelés à mettre en place le plan de convergence, la finalisation des documents en suspens à soumettre au Conseil des ministres, la mise en œuvre du système de suivi évaluation du plan de conservation de la COMIFAC, l’élaboration de l’état des forêts d’Afrique Centrale en 2008 et du positionnement de la sous-région dans le dialogue international sur les forêts.

« D’ores et déjà, la République Centrafricaine peut se féliciter de la mise en place effective du mécanisme de financement de la COMIFAC qui se traduit par les prélèvements sur les taxes à l’importation depuis la promulgation de la loi des finances 2008 », a fait remarquer le Premier ministre.

« La mise en œuvre des actions que je viens de décliner requiert l’implication de toutes les parties prenantes. Aussi voudrais-je saisir cette opportunité pour lancer un appel à tous les pays frères membres de la COMIFAC et les partenaires au développement pour soutenir mon pays tout au long de son mandat à la tête de notre chère institution », a-t-il lancé.

Il convient de rappeler que la COMIFAC a été créée en 1999 et constitue un espace de réflexion pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers des forêts du bassin du Congo.

La 5ème session ordinaire du conseil des ministres qui vient de s’ouvrir intervient après deux jours de travaux des experts. La session prend fin ce soir au palais de l’Assemblée Nationale, à Bangui.


Vendredi 12 Septembre 2008
J.Soupou/ACAP
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