Organisation à Bangui de la Rentrée solennelle des Cours et des Tribunaux

Bangui, 6 juil. (ACAP)- Le président de la République, Faustin Archange Touadéra, a présidé, vendredi 6 juillet 2018 à Bangui, la cérémonie de la rentrée solennelle des Cours et tribunaux de la première session de l’année judiciaire 2018-2019.



Organisation à Bangui de la Rentrée solennelle des Cours et des Tribunaux
"La rentrée judiciaire est l’occasion donnée aux magistrats et aux autres acteurs judiciaires non seulement de faire  une évaluation  des activités  judiciaires et juridictionnelles, mais aussi   de mener des réflexions liées à l’avenir  de la justice centrafricaine", a indiqué Faustin  Archange Touadéra dans son discours de circonstance.

Le chef de l’Etata saisi l’occasion pour inviter les acteurs de la justice à une réflexion sur la nouvelle  approche de la justice qui doit être attentive aux impératifs de relance du secteur privé.

"La justice ne doit pas être déconnectée  de la réalité, la décision  rendue  par les juges  au nom du  peuple centrafricain  doivent être économiquement  efficientes pour la sortie de crise", a-t-il estimé.

Pour le chef de l’Etat, la poursuite  de l’efficacité devrait  constituer  un objectif légitime  pour le système juridique  centrafricain afin de favoriser  la meilleure attraction de l’investissement.

"A cet effet, je vous engage  à repenser la manière de rendre la justice afin de l’adapter aux exigences du développement  des affaires dans notre pays", a-t-il ajouté.

Il a également  déploré  les décisions de la justice surréalistes  prononcées par  les juges  à l’encontre des opérateurs économiques qui ont fait l’objet des plaintes  et ont suscité  des  inquiétudes liées à la qualité du climat des affaires que le gouvernement s’est engagé à promouvoir.

Il a exhorté les acteurs judicaires à rendre un environnement  attractif à l’investissement en vue de la relance du secteur privé  et celle de l’économie centrafricaine.

Faustin  Archange Touadéra a encouragé les organes de contrôle des appareils judiciaires, notamment l’inspection général et le parquet général à sanctionner tout comportement tendant à ternir l’image de la justice centrafricaine.

Il a fait savoir qu’à côté de la justice punitive, les autorités centrafricaines  privilégient aussi la justice transitionnelle afin de favoriser le vivre ensemble et la réconciliation nationale.

Le Procureur général, Léon Dincpi,  a souligné que dans la zone nord de la République Centrafricaine où les groupes armés pullulent, les activités judiciaires sont gravement  perturbées voire inexistantes.

Il a sollicité la bienveillance des pouvoirs  publics pour pallier aux difficultés matériels auxquelles la justice centrafricaine est confrontée.

En effet, il a réclamé la levée de l’embargo sur les armes  en faveur de l’armée centrafricaine et le désarmement des groupes  armés afin de permettre à  la chaîne pénale d’être opérationnelle sur l’ensemble du territoire nationale.

Maître Vincent  Kotuba Kaunzy Kossin  a saisi cette opportunité pour édifier le public sur le rôle des notaires en   tant qu'acteurs de régulation de la sécurité juridique au service des investisseurs dans un pays en sortie de crise.

Il faut rappeler que la Cour criminelle de Bangui a rendu 26 décisions de condamnation ferme et 4 décisions d’acquittement dans ses audiences  des 8 janvier et 21 février 2018.

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Vendredi 6 Juillet 2018
Rebene Basile/acap