Mike Stève Yambété, décidé à soutenir les actions politiques du Président François Bozizé

M. Mike Stève Yambété, militaire de carrière, a choisi, depuis les derniers évènements qui ont secoué la République Centrafricaine à savoir la prise de certaines localités de l’arrière pays par les groupes armés de la Séléka, de créer le Comité d’Organisation des Actions Citoyennes, en sigle le COAC). Il est à bâton rompu avec la rédaction de l’Agence Centrafrique Presse (ACAP) sur les objectifs de sa mission, ainsi que les perspectives d’avenir.



ACAP : M. Mike Stève Yambété, qu’est-ce qui a motivé l’initiative visant à lancer le Comité d’Organisation des Actions Citoyennes, le COAC ?

Yambété : Messieurs les journalistes, je ne saurais comment vous remercier. Vous savez qu’à chaque fois quand il y a des difficultés, nous en tant que jeunes, il va falloir qu’on se réunisse pour voir quel apport on peut donner à notre gouvernement pour pouvoir sauver la situation de crise. C’est dans cette optique que nous nous sommes réunis mes frères jeunes et moi, nous avons eu à échanger, comme disait le Président américain Kennedy « ne pense pas sur ce que ton pays peut faire pour toi mais pense à ce que tu peux faire pour ton pays ». Et donc, au lieu d’attendre à ce que le pays pense à nous, il va falloir que nous aussi nous prouvions au pays de quoi nous sommes capables. Pour faire face à cela, nous nous sommes mis d’accord pour ériger des barrières, à l’issue desquelles nous avons réussi à mettre la main sur des malfrats, des bandits qui ont été remis à la gendarmerie pour que la justice soit faite.

ACAP : A ce jour, quel est le bilan de vos actions avec la jeunesse ?

Yambété: Le bilan, je peux vous dire qu’on a fait des choses. Laissons le soin la population centrafricaine d’apprécier, ce n’est pas à nous de faire le chantage. Le moment viendra ou nous allons appeler la presse pour l’informer.

ACAP : On parle de ce que vous aurez promis l’insertion social aux jeunes qu’il s’agisse de l’intégration dans la fonction publique ou de leur recrutement dans l’armée qu’en dites-vous ?

Yambété : Effectivement, depuis que le Chef de l’Etat à donné le flambeau de ce pays à la jeunesse, cette jeunesse connais encore le chômage, car, il y a certains qui ont des diplômes et qui ne font rien alors que les vieux fonctionnaires admis à faire valoir leur droits à la retraite sont reconduits, bloquant ainsi la voie à cette jeunesse et l’empêche à mettre en application ce qu’elle a appris.

Donc c’est ce que nous avons dit. Si tel est le cas, nous allons essayer d’informer le chef d’Etat, peut être qu’il n’est pas informé. Vu l’expertise et le sondage que nous avions réalisé, nous nous sommes rendu compte qu’il y a beaucoup des jeunes qui ont des diplômes et qui ne sont pas encore intégrés dans la fonction publique centrafricaine.

C’est pourquoi, nous voulons nous rapprocher du chef de l’Etat pour lui expliquer. Au lieu de reconduire les anciens fonctionnaires,  il vaut mieux les remplacer par les jeunes. C’est dans cette optique que j’ai promis mes frères jeunes qui ont des diplômes et qui ne font rien. Je vais me battre pour leur trouver des emplois.
Vous savez, il y a une maladie centrafricaine qui est le népotisme, par exemple lorsque le ministère de la Fonction publique centrafricaine libère des places pour l’intégration des jeunes les personnes qui doivent intégrer abandonnent tous les critères et préfèrent intégrer leurs cousins, leurs frères et sœurs par complaisance alors qu’il y a des jeunes diplômés capables de travailler efficacement.

Par conséquences ces diplômés sont obligés de vendre les bois des chauffages (fagots) pour nourrir leurs familles respectives. C’est pourquoi j’ai décidé de m’approcher du chef de l’Etat pour lui tenir informé, soit le chef de l’Etat a été induit en erreur.

Ces même gens sont les premiers à dire au chef de l’Etat que tout va bien, alors que rien ne marche. Je suis en train de me battre pour la cause des jeunes diplômés afin qu’ils soient intégrés.

ACAP : Est-ce que l’effet de votre bataille est imminent ?

Stève Yambété : Vous savez, tant qu’il y a la vie il y a toujours de l’espoir et je suis un engagé, je ne suis pas un menteur, je mesure les conséquences de mes paroles, donc ce que je dis aura des impacts.

ACAP : On constate une accalmie qui plane dans le pays. Et si réellement la paix revenait définitivement que deviendra le COAC ?

Stève Yambété : Vous savez que pour l’instant le COAC a pour mission d’ériger des barrières afin de veiller sur la sécurité des paisibles citoyens centrafricains. Parce que notre objectif principal est la paix. Dès que la paix revienne, nous allons essayer de voir comme on dit dans notre jargon, c’est le terrain qui commande. Donc dans le cas où le besoin se fera sentir nous allons essayer de décortiquer, nous allons vous appeler pour vous expliquer qu’hier nous étions comme ça et que maintenant nous allons prendre les nouvelles directives et dispositions.

ACAP : Eriger des barrières nécessite des moyens financiers, quand vous menez ce type d’action avec les groupes des jeunes, cela nécessite également un appui financier quels sont vos ressources ?

Stève Yambété : Vous savez, mes ressources c’est le souffle de vie que le bon Dieu me donne. Si je me mets à vous expliquer comment j’ai fait pour être ce que je suis aujourd’hui, vous aller pleurer. Je n’aime pas que les souffrances que j’ai endurées soient répercutées sur mes frères. Donc la promesse est une dette, j’ai demandé à Dieu de m’aider à réaliser mes promesses.

Aujourd’hui, Dieu même a dit que lorsque j’étais malade, tu ne m’a pas assisté, lorsque j’étais en prison tu ne m’a pas rendu visite, lorsque j’avais faim tu m’a pas donné a manger. Voilà mon Dieu en ce moment est mes frères qui sont à coté de moi, Dieu a écouté ma prière, il a fait de moi ce que je suis grâce au chef de l’Etat.

Je suis entrain de le remercier, ma part de contribution est de piocher dans sa politique. Voir là où il ne devrait pas intervenir, je récupère pour intervenir afin qu’il soit à l’aise quelques part. Il saura qu’il a un fils qui pense à sa profession de foi, voilà ce que je suis entrain de faire. Le peu que j’ai, je mets à la disposition de mes frères.

ACAP : Vos actions montre que vous soutenez le Président de la République François Bozizé, même à des moments critiques de son pouvoir. Quels sont vos intentions ?

Stève Yambété : Mon intention est de soutenir le chef de l’Etat, parce que si je suis en vie aujourd’hui c’est à cause de lui. La bible dit, quand tu aime quelqu’un, il faut l’aimer à son absence. Il faut aimer quelqu’un même à des moments difficiles.

Vous de la presse vous avez vu, beaucoup des gens autour du chef de l’Etat disent comme Simon Pierre au temps de Jésus, je suis avec toi, je vais mourir ensemble et Jésus a répondu avant que le coq chante tu va me renier trois fois, c’est ce que nous avons vécu. Vous allez voir ces même gens reviendrons demain pour dire Monsieur le Président hier j’étais malade, je suis allé me faire soigner, ils vont encore revenir mais nous ne sommes pas là pour les accompagner.

C’est le moment où le chef de l’Etat doit savoir qui est qui, auprès de lui. Certains sont auprès de lui pour lui induire en erreur, d’autres cohabitent même avec les rebelles de Séléka. Tout cela nous sommes au courant. Je contribue en guise de reconnaissance vis-à-vis des actes que le Président Bozizé a posés dans ma vie.

ACAP : Durant vos actions avec le COAC, est-ce que vous avez éprouvé des difficultés sur le terrain ?

Stève Yambété : Difficulté, je ne pense pas, mais vous savez dans toutes choses, il y a toujours des gens de mauvaises volontés. Ce sont des choses qu’on ne peut pas éviter. Difficultés en tant telles je ne suis pas vu.

ACAP : Vous avez commencez a menez des actions culturelles et sportives le 10 décembre vient redynamiser est ce que vous avez une ambition derrière vos tête ?

Stève Yambété : Quand vous parlez d’ambition vous êtes entrain de mettre la charrue avant le bœuf. Tout homme a une ambition, mon ambition c’est de sauver mes frères, c’est de ne pas voir mes frères en train de pleurer de temps plus que je suis là en train de manger.

C’est Dieu seul qui sait ce qu’il a fait dans la vie de l’homme, c’est lui qui décide de l’avenir d’une personne.
Ne me prêter des intentions, laisser nous faire ce que nous avons à faire, aider nous à faire d’avantage au lieu de nous prêter des ambitions.

ACAP : Je ne dis pas que vous êtes un prophète, mais vous êtes la première personnalité publique qui a annoncé que le chef de l’Etat ne se présentera pas aux élections de 2016 et lui-même l’a confirmé.

Stève Yambété : Quand tu côtoie une personnalité, il faut savoir l’exploiter. Quand tu veux aider quelqu’un il faut l’aider dans le bon sens. Moi, je suis compté parmi ceux qui sont les proches du chef de l’Etat. Donc, je ne peux pas me permettre de faire une déclaration qui demain, va me porter préjudice. Il y a trop de rumeurs, et trop des menteurs qui veulent tirer dans le faux pour avoir le vrai. Il y en a qui prennent leurs voitures qui rodent autour du Palais et disent : « voilà je sors du palais voilà ce que le chef de l’Etat a dit ».

Je vous donne un exemple : Le chef de l’Etat aime sa presse. Mais les intermédiaires ne lui présentent pas honnêtement les problèmes de la presse. Inversement, ceux-là ne présentent pas aux journalistes les moyens que le chef de l’Etat met à leur disposition pour améliorer leurs conditions de travail.

Ils expriment les besoins des journalistes au chef de l’Etat, mais malheureusement les moyens que le Président donne aux journalistes n’atteignent pas les concernés. Ceux qui sont auprès de lui font ce qu’on appelle la rétention des informations sur les actes que pose le chef de l’Etat, surtout que ces informations ne parviennent pas à la presse.

Il y a des journalistes qui disent qu’ils n’ont jamais salué le Chef de l’Etat. Au stade 20.000 places, j’ai amené le Président de la République à saluer individuellement chaque journaliste. Et c’est de cette manière qu’il faut aider un chef d’Etat. Je ne promets rien, d’ici demain, vous de la presse, vous serez satisfaits. Mon vœu est qu’il n’y ait pas d’intermédiaire entre vous et le Chef de l’Etat. Car ce sont ces intermédiaires qui sèment la confusion entre vous et le Président de la République. Jésus était avec des disciples, mais il y en a un qui l’avait trahi. Et en retour, n’ayant rien compris, quelques journalistes tirent à boulet rouge sur le Chef de l’Etat.

Vous vouliez dire que vous serez véritablement un intermédiaire entre la presse et le Président de la République ?

Stève Yambété: Toutes vos doléances ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd.

ACAP : Pour finir avez-vous un message ?

Stève Yambété : Le seul message que j’ai, c’est de lancer auprès des jeunes que nous avons notre avenir devant nous, qui-t- à nous de le préserver, soyons prêts pour aider le chef de l’Etat, parce qu’il se bat pour notre avenir, il connait le besoin des peuples Centrafricains et il a le souci de la jeunesse, donc, c’est à nous de l’aider et de le protéger, par ce qu’il y a nos ennemies qui rodent autours de nous. Soyons vigilants pour protéger notre pays, notre chef de l’Etat et notre avenir.

A ceux qui pensent que c’est eux qui détiennent le titre foncier de la RCA et qui veulent mettre la RCA dans le trou, que ceux là, se trompent largement. Car l’avenir nous jugera un de ces quatre matins.

ACAP : Quel est l’Etat de relation entre le COAC et COCORA ?

Stève Yambété : Moi, en tant que coordonnateur du COAC, je n’ai pas de problème avec COCORA, le coordonnateur c’est mon grand frère, il y a des gens de mauvaise foi qui veulent nous diviser. COCORA et COAC soutiennent la même cause et poursuit le même but, mais c’est le conflit de leadership. COCORA et COAC sont des frères et sœurs.

Lundi 21 Janvier 2013
ACAP