Le système éducatif centrafricain en chute constante

Bangui 19-août (ACAP) Le ministre délégué à l'Education Nationale et de l'enseignement secondaire M. Aurélien Simplice Zingas a déclaré samedi 19 Août 2006 à Bangui au cours d'une conférence de presse que "l'évolution quantitative et qualitative du système éducatif centrafricain est en chute constante depuis plus d'une décennie".



Centrafrique/Education :



Se basant sur les données statistiques de l'année 2004, le ministre Zingas a précisé que la République Centrafricaine dispose de 1251 écoles primaires comptant 382788 et de 5118 enseignants du fondamental 1(primaire) sur toute l'étendue du territoire. Le fondamental 2 (secondaire) pour sa part compte 1481 enseignants pour 64905 élèves, sans compter les vacataires.

Le ministre Zingas a insisté sur le problème récurrent de la formation des enseignants, faisant remarquer que les dispositions sont en train d'être prises pour que dans un avenir proche, l'Ecole Normale d'instituteurs (ENI) de Bambari puisse augmenter ses capacités d'accueil.

Créée pour former 200 instituteurs par an, cet établissement n'en forme plus que 70 à 100. Il a en conséquence annoncé la réalisation prochaine d'un projet de construction d'une seconde ENI qui permettrait au département de l'éducation de pallier ses difficultés de personnel.

M. Zingas a déclaré dans le même ordre d'idées que dans les années à venir il serait souhaitable de recruter des instituteurs vacataires, ressortissants de l'ENI afin d'éviter le problème des maîtres parents qui contribue à faire baisser le niveau des élèves.

Au niveau du secondaire, le ministre a fait observer que l'effectif des enseignants titulaires est insignifiant. D'où le recrutement des vacataires. Il a souhaité qu'en 2007, plus de 600 enseignants soient intégrés pour renforcer les ressouces humaines de son département.

En outre, il a noté un faible accès à l'éducation par un taux Brut de Scolarisation (TBS) 67% contre 81% dans la zone CEMAC et 96% au niveau de l'Afrique. A titre d'exemple, de fortes disparités entre les préfectures 37% dans la Basse-Kotto et 77% dans la Lobaye ou entre garçons et filles.

Il a enfin relevé qu'il y a à l'heure actuelle "une fille scolarisée pour deux garçons au niveau du secondaire et les déséquilibres importants entre les filières seulement 10% de l'effectif sont scolarisés dans l'enseignement techniques, ajoutant également un faible taux d'encadrement d'un enseignant pour 76 élèves à Bangui et un enseignant pour 200 élèves dans le Fondamental 1 au niveau de l'arrière pays.



Samedi 19 Aout 2006
Nina gbagbo
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