Le président Sarkozy réaffirme les 'préalables politiques essentiels' au développement africain

NEW YORK (Nations Unies), 22 septembre (Xinhua) -- Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé, lundi lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur les besoins de développement de l'Afrique, les "préalables politiques essentiels" au développement africain.



"Le développement n'est pas qu'une affaire d'aide publique ou de croissance économique, le développement suppose des préalables politiques essentiels, ceux de la paix, de la sécurité et de la responsabilité des gouvernants devant leurs concitoyens", a-t-il précisé.

M. Sarkozy a surtout "dénoncé toute tentation de présenter la transparence et le respect de l'Etat de droit comme des conditionnalités extérieures et inutiles qu'imposeraient les bailleurs de fonds".

Depuis les années 1980, les bailleurs de fonds de l'Occident ont commencé à imposer des conditions préalables à leur aide au développement en Afrique en insistant sur la démocratie pluraliste et les droits de l'Homme, entre autres. Cette méthode est souvent considérée par des gouvernements africains comme une forme d'intervention dans les affaires intérieures.

"Le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique) décidé par l'Afrique, a le premier affirmé le lien étroit entre gouvernance, croissance et lutte contre la pauvreté. La bonne gestion des affaires publiques est indispensable pour permettre cette 'renaissance africaine' chère à Thabo Mbeki", a dit M. Sarkozy.

Il a rappelé que la démocratie et le respect des droits de l'Homme sont "des aspirations profondes des peuples africains" et "le ressort puissant des indépendances et de la lutte contre l'apartheid".

Pour le développement africain, M. Sarkozy a indiqué que l'Afrique n'a pas assez de petites et moyennes entreprises qui ont la plus grande capacité à créer des emplois. Il a appelé à " l'amélioration du climat des affaires et des actions de mise à niveau et de mise aux normes, et par un accès plus facile au crédit pour financer l'investissement".

En notant le changement de la perception de l'Afrique avec le fait que le volume des investissements extérieurs vient de dépasser celui de l'aide publique au développement, M. Sarkozy a mis en question quand même l'aide sous forme de projets en développement entre l'Afrique et de nouveaux partenaires "d'autres continents".

"Bailleurs et bénéficiaires de l'aide doivent renforcer leurs efforts de coordination et d'harmonisation ... l'Afrique doit pouvoir profiter pleinement des opportunités nouvelles qui s'offrent à elle", a dit le président français.


Mardi 23 Septembre 2008
Xinhua/ACAP
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