Le parlement favorable au déploiement d'une force onusienne

Bangui, 18 oct. (ACAP)- Les députés centrafricains ont lancé vendredi un appel à la communauté internationale demandant à celle-ci « d’encourager le déploiement rapide des forces des Nations unies et de l’Union africaine aux frontières communes Tchad, Soudan, RCA.



Centrafrique/Parlement

Dans une déclaration commune adoptée par une commission ad hoc mise en place au lendemain de l’occupation de la ville de Birao par des rebelles, les députés demandent également « à toute la population centrafricaine de demeurer vigilante, de se mobiliser et de prêter mains fortes aux forces armées centrafricaines (FACA) ainsi qu’aux forces des pays amis (Fomuc et la mission Boali), présentes sur le territoire national ».


Se disant « hautement préoccupés par les menaces réelles actuelles de déstabilisation et d’atteinte à l’intégrité territoriale de la République Centrafricaine », les parlementaires centrafricains expriment leur gratitude aux présidents français, gabonais, congolais et tchadiens « pour la grande attention qu’ils ne cessent de manifester à l’endroit du peuple centrafricain et de son gouvernement par le précieux concours dans le processus de rétablissement de la sécurité et de la paix dans la sous région en général et particulièrement en Centrafrique. »

Dans une première déclaration adoptée le 3 novembre dernier, les députés avaient condamné « avec force cette violation à répétition de l’intégrité du territoire centrafricain », mais avaient dans le même temps demandé « aux pays frères concernés par la crise du Darfour ainsi que ceux préoccupés par les situations de déstabilisation qui prévalent au Tchad et en République Centrafricaine, à faire preuve de modération en privilégiant la diplomatie et la palabre africaine, seuls gages d’une paix durable dans notre sous région, pour le bien-être de nos populations respectives ».

La seconde déclaration des élus centrafricains intervient alors que M. Sadok Fayala, l’émissaire du président de la Commission de l’Union africaine, se trouve à Bangui pour examiner avec les autorités centrafricaines les voies et moyens menant à une solution de la crise ouverte par l’occupation des localités de Birao, Ouadda-Djallé et Sam-Ouandja (Nord-est) par des rebelles soutenus, selon Bangui, par le Soudan.


Samedi 18 Novembre 2006
ACAP