Le ministre Pierre Somsé lance à Boali la production des comptes nationaux de santé en Centrafrique

Bangui, 12 mars. (ACAP) – Le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, a lancé, mardi 12 mars 2019 à Boali (95 km au nord de Bangui), la production des comptes nationaux de santé en République Centrafricaine, en présence du représentant résident de l’organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Severin Xylander, des personnalités administratives et des notables de ladite localité.



Pierre Somsé à Boali pour le lancement des comptes nationaux de santé, le 12 mars 2019
Pierre Somsé à Boali pour le lancement des comptes nationaux de santé, le 12 mars 2019
L’objectif de la production des comptes de la santé est d’informer l’ensemble des acteurs sur l’importance des comptes de la santé pour la  Centrafrique, de partager la stratégie utilisée par le département de la Santé pour l’institutionnalisation desdits comptes afin d’estimer les dépenses pour une meilleure planification des ressources et la prise de décision.
 
Le ministre Pierre Somsé a indiqué que « le but des comptes de santé est de procurer avec les ressources dont il dispose un meilleur état de santé de la population, l’utilisation rationnelle de ces ressources, guidée par les résultats des comptes de la santé, aider à allouer les ressources vers les activités les plus utiles ».
 
Selon le membre du gouvernement, les comptes nationaux de santé contribuent à mesurer le poids des ménages sur le financement de ce secteur car ils évaluent le comportement de la population face aux prix des services de santé afin de trouver un schéma de paiement optimum.
 
« Les dépenses de santé englobent toutes les dépenses portant sur des activités dont l’objectif principal est de restaurer, d’améliorer et entretenir la santé de la population pendant une période prédéterminée », a souligné le ministre.
 
Le représentant de l’OMS, Severin Xylander, a relevé qu’en République Centrafricaine, ce sont les ménages privés qui dépensent le plus pour la santé, entre 40 et 46 %, alors que suivant la recommandation de ladite institution mondiale de la santé, cette dépense doit être moins de 20 %.
 
Le responsable de l’OMS a noté qu’au-delà de 20 % des dépenses, la probabilité des familles de tomber dans la pauvreté est plus élevée, donc les comptes nationaux de santé sont des moyens pour alléger ce fardeau des familles et des ménages en République Centrafricaine.
 
 
Il convient de noter que 190 pays au monde produisent régulièrement les  comptes nationaux de santé et la République Centrafricaine se propose de produire ses comptes de santé pour les années 2015, 2016 et 2017.
 
 

Mercredi 13 Mars 2019
François Biongo / ACAP