Le ministre Henri Wanzet Linguissara réceptionne l’avant-projet du code électoral

Bangui, 13 sept. (ACAP)- Le ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, a animé, jeudi 13 septembre 2018 à Bangui, un point de presse sur l’avant projet du code électoral que vient de lui remettre Marcel Loudégué, président du comité de rédaction dudit projet.



Marcel Loudégué (g) remettant l'avant-projet de code électoral au ministre Wanzet Linguissara
Marcel Loudégué (g) remettant l'avant-projet de code électoral au ministre Wanzet Linguissara
Le ministre de l’Intérieur, Chargé de la Sécurité Publique a expliqué que cette remise de l’avant projet du nouveau code électoral marque la volonté politique du gouvernement  d'œuvrer pour le renforcement de la démocratie.

Cet avant projet du nouveau code électoral est motivé par des  manquements constatés dans l’ancien code électoral ayant conduit aux élections groupées de 2016 et il est nécessaire d’y apporter des innovations en tenant compte entre autres des élections municipales, régionales, sénatoriales ainsi que de la question de la parité.

Il a salué l’engagement et la volonté patriotique des forces vives de la nation, notamment les pouvoirs publics, les partis politiques et les organisations de la société civiles qui ont contribué à l’élaboration et à l’organisation de l’atelier de validation de l’avant projet du code électoral.

Le ministre a également remercié les partenaires techniques et financiers, notamment la Minusca et le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) pour leur volonté d’accompagner le gouvernement dans ce processus.

Selon lui, le présent avant projet de code électoral n’est que le reflet des travaux en plénière et en commission de l’atelier de validation.

Le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour transmettre le projet de nouveau code électoral à l’Assemblée nationale, lors de la session parlementaire à venir, a-t-il indiqué.

Il a invité les députés à adopter l’avant projet de code électoral qui traduit la volonté des forces vives de la nation exprimée lors de l’atelier de validation dudit projet.

Enfin, le ministre a renouvelé l’appel lancé par le gouvernement à toutes les forces vives de la nation, y compris les groupes armés, pour travailler ensemble dans un environnement propice à l’organisation d'élections crédibles, transparentes et inclusives.

Du 18 au 21 juin 2018, un atelier de relecture du code électoral tenu à Bangui avait examiné une première mouture de l'avant-projet comportant quarante sept propositions de révision parmi lesquelles la biométrie, prévue comme "l'un des moyens de renforcement possible de l'identification des électeurs".
 
D'autres nouveautés concernent "les modalités de participation des personnes présentant un handicap au scrutin", l'augmentation sensible du montant de la caution, qui passe de 5 à 25 millions F CFA pour la présidentielle, "l'impossibilité absolue de proroger le mandat présidentiel au-delà du terme constitutionnel de 5 ans" et "la suppression de l'exigence de la propriété bâtie", perçue comme un frein à la participation politique des jeunes et des femmes.
 

 

Jeudi 13 Septembre 2018
Arthur Dan/ACAP