Le gouvernement menace de couper les salaires des fonctionnaires qui refusent de regagner leurs postes en province

Bangui, 29 juillet (ACAP) - De retour samedi 27 juillet d'une mission conjointe de Mobaye (614 km à l'est de Bangui) regroupant des membres du gouvernement et des représentants des partenaires impliqués dans la riposte contre Ebola, le ministre résident de la préfecture de la Basse Kotto (sud-est) et ministre de l’Enseignement primaire, secondaire, technique et de l’Alphabétisation, Moukadas Nouré, a dénoncé l'absence chronique des enseignants dans la localité.



Regroupements d'écoliers (archives)
"Tous les enseignants rencontrés à Mobaye ne sont que des maîtres-parents. En plus, presque toutes les infrastructures scolaires sont dans un état de dégradation très avancée", a déploré le membre du gouvernement.
 
Il s'est étonné que la préfète, une dame, est en poste, contrairement aux enseignants affectés dans la localité, mais qui sont restés à Bangui et perçoivent indûment leurs salaires tous les mois.
 
En conséquence, M. Moukadas Nouré a suggéré l'interruption d'ici peu du paiement des salaires aux enseignants qui s'obstinent à refuser de regagner leurs postes d'affectation et qui errent dans la capitale, Bangui.
 
Il a estimé que le fait pour les enseignants, en particulier, et les fonctionnaires et agents de l'Etat de regagner leurs postes dans les provinces contribuerait à la restauration de l'autorité de l'Etat.
 
Les fonctionnaires et agents de l'Etat réticents évoquent assez souvent l'insécurité, due à la présence d'hommes armés, l'occupation des édifices publics et scolaires par ces derniers, et également l'état de dégradation très prononcé des routes, sur lesquelles les trafics sont très irréguliers. 

Lundi 29 Juillet 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP
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