Le gouvernement et la MINUSCA en lutte contre le recrutement d"enfants soldats

Bangui, 7 fév. (ACAP)- Le Porte-parole de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), Vladimir Montéiro, animé, mercredi 7 février 2018 à Bangui, une conférence de presse en présence de la Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, Aline-Gisèle Pana, du Chargé de Mission au Ministère de la Justice, Firmin N’geng-Mokoué, du Directeur des Affaires Politiques de la MINUSCA, Ray Torres et Alioune Maïga, représentant l’UNICEF.



Le gouvernement et la MINUSCA en lutte contre le recrutement d"enfants soldats
Le but de cette conférence de presse est de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les méfaits du recrutement et de l’utilisation des enfants dans les conflits armés et d’attirer l’attention de ces derniers sur leur responsabilité.
 
La Ministre Aline-Gisèle Pana a expliqué qu’en ratifiant le 21 septembre 2017 à New-York au siège des Nations-Unies, le protocole annexe à la convention relative aux droits de l’enfant interdisant l’implication des enfants dans les conflits armés, le Chef de l’Etat a résolument engagé le pays sur la voie de l’impunité zéro pour tous les criminels qui persistent dans cette pratique d’un autre âge.
 
Elle a déploré le fait que, malgré les efforts du gouvernement et de ses différents partenaires qui ont permis de retirer des groupes armés environ 8.500 enfants dont plus de 2.300 depuis 2015, cette barbarie est loin d’être éradiquée dans le pays.
 
Le Chargé de Mission Firmin N’geng-Mokoué a, pour sa part, souligné que des mesures seront prises dans les jours à venir afin d’intégrer dans la législation nationale, les dispositions incriminant les auteurs du recrutement et de l’utilisation des enfants dans les conflits armés qui secouent  la République Centrafricaine.
 
Alioune Maïga, au nom de l’UNICEF, a recommandé, entre autres, au gouvernement et aux acteurs de protection de l’enfant, l’adoption d'instruments juridiques nationaux pertinents ; des pressions de la communauté internationale sur les groupes armés pour signer les plans d’actions mettant fin au recrutement des enfants etc.
 
Le Directeur des Affaires Politiques de la MINUSCA, Ray Torres, a surtout mis l’accent sur le fait que les groupes armés ont l’obligation d’arrêter le recrutement et l’utilisation des enfants et de libérer tous les enfants associés de leurs groupes.
 
Il convient de rappeler que la journée du 8 février sera consacrée à la grande campagne de sensibilisation contre le recrutement et l’utilisation des enfants dans les conflits armés, tandis que le 12 février prochain sera dédié à la Journée de la Main Rouge (main maculée de sang).
 
 

 
 
 

Mercredi 7 Février 2018
Etienne Vikoma/ACAP