Le député Mandaba justifie son arrestation à Yaoundé

Bangui, 14 octobre (Acap) M. Jean Michel Mandaba, secrétaire général du Mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc), ancien parti au pouvoir, et député de Bamingui, accusé d’avoir « volé des véhicules » au Cameroun, a tenu samedi 14 octobre 2006 un point de presse à l’hôtel levy’s, à Bangui, pour « apporter des éclaircissements sur les ennuis judiciaires qu’il a connus à Yaoundé au Cameroun » du 25 août au 4 octobre 2006.



Centrafrique/politique :

Selon M. Jean Michel Mandaba, il s’agit d’une affaire de véhicules qui lui avaient été remis, le 7 janvier 2003, pour le compte du président Patassé, par un opérateur économique camerounais, M. Jacob Matamba, nommé consul de la République Centrafricaine auprès de la République de Guinée Equatoriale.

Il a indiqué avoir été poursuivi parce que le président Patassé n’est plus au pouvoir pour lui payer ses véhicules, ajoutant que M. Matamba a même affirmé avoir livré des véhicules à l’armée centrafricaine sous le règne de Patassé, lesquels demeurent non payés.

« j’ai livré des véhicules à l’armée centrafricaine et le président Bozizé a refusé de me les payer, maintenant que tu es là entre nos mains et au Cameroun, il faudra que je recouvre mes créances », aurait déclaré M Matamba le jour de l’arrestation du député de Bamingui.

M. Mandaba a estimé que son arrestation à Douala le 25 août dernier est « un véritable montage politique aux fins de ternir son image de marque », tout en relevant qu’il s’agit des « nostalgies du passé », cautionnées par « ses détracteurs politiques internes » du Mlpc.

Il a déploré le fait qu’un député de la nation soit « kidnappé » à l’étranger, et que les autorités de son pays n’aient pas pu « assumer les devoirs de leur charge, notamment la protection d’un ressortissant centrafricain à l’étranger et nanti d’un passeport diplomatique. »



Samedi 14 Octobre 2006
Jérémie Soupou/Acap