Le budget des prochaines élections examiné par l'Autorité nationale des élections et ses partenaires

Bangui, 15 août (ACAP) - La présidente de l'Autorité nationale des élections (ANE), Marie-Madeleine N'Kouet Hoornaert, et la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en République centrafricaine, Nathalie Boucly, ont présidé la semaine dernière une réunion portant sur la contribution des partenaires techniques et financiers au budget des prochaines élections dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre 2020 dans le cadre du Projet d'appui au processus électoral (PAPE-RCA).



Mmes Marie-Madeleine N'Kouet Hoornaert et Nathalie Boucly présidant la réunion budgétaire
Mmes Marie-Madeleine N'Kouet Hoornaert et Nathalie Boucly présidant la réunion budgétaire
D'après Mme Nathalie Boucly, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Union européenne a déjà prédisposé 15 millions d'euros (près de 10 milliards francs CFA) pour l'organisation des élections de 2020-2022.
 
Le PNUD, selon elle, a positionné 200.000 dollars (117 millions de francs CFA) pour une assistance préparatoire visant le Centre de traitement des données électorales (CTE), et aussi les missions de l'ANE dans les différentes localités du pays pour s'enquérir de la faisabilité des élections.
 
Les fonds alloués par les partenaires dans ce contexte et qui devront être administrés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) prendront en compte les besoins de l'Autorité nationale des élections (ANE), de même que les échéances électorales pour la période de 2020-2021.
 
Bien avant cette étape, l'ANE a élaboré un chronogramme pour la période 2018-2022 concernant les élections générales, assorti d'un budget prévisionnel. 
 
Selon Mme Marie-Madeleine N'Kouet Hoornaert, les grandes opérations électorales devraient déjà commencer en 2019, avec la cartographie des opérations électorales et la vulgarisation du Code électoral. Elle a déploré des retards à ce stade, la loi électorale est encore dans le circuit de sa validation, entre le parlement, la présidence de la République et la Cour constitutionnelle. A cela, il faut ajouter les contraintes financières.
 
En juin 2018, le gouvernement de la République centrafricaine avait formellement saisi les Nations unies pour une assistance à l'organisation des élections. Suite à cette saisine, les Nations unies ont dépêché en septembre de la même année dans le pays une mission d'évaluation des besoins électoraux.
 
A l'issue des différents contacts, le budget autour duquel les parties se sont accordées est de l'ordre de 42 millions de dollars si la mission onusienne disposait du mandat visant à appuyer le processus électoral, comme elle l'a fait entre 2015 et 2016, ce qui a abouti à l'élection du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. 

Jeudi 15 Août 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP