Le Secrétaire Général adjoint aux droits de l’homme Ivan Simonovic dénonce l’état critique des Institutions étatiques de Centrafrique

Bangui, 2 Août (ACAP) - Le Secrétaire Général adjoint aux droits de l’homme Ivan Simonovic a dénoncé l’état critique des Institutions étatiques de la République Centrafricaine, qui demeurent proches d’un « effondrement total », au cours d’une conférence de presse, au terme de sa mission dans le pays, jeudi 1er Août 2013, à Bangui.



Cette conférence de presse a pour but d’établir les responsabilités des violences des droits de l’homme qui ont été commises sur le territoire centrafricain de décembre 2012, jusqu’au changement politique du 24 mars 2013.
 
Au terme de sa visite de quatre jours  dans certaines villes de provinces du pays, le diplomate onusien, a constaté qu’au-delà de Bangui, il n’y a ni police, ni système judiciaire, ni services sociaux. La sécurité est pratiquement inexistante et la population vit dans un état de peur permanent.
 
Selon lui, l’ampleur des pillages et des destructions est choquante. A l’exemple de la ville de Bambari, Chef lieu de la préfecture de l’Ouaka, localité située à 385 km de Bangui, la salle du tribunal de Bambari est sans fenêtre et les portes défoncées, et le sol jonché d’une couche épaisse de restes d’archives et de registres.
 
La situation chaotique du pays à un impact sur la vie quotidienne des populations dans tous ses aspects, a noté le Secrétaire général adjoint de l’Onu.  Les écoles publiques sont fermées depuis décembre 2012 et moins de 20% des services de santé sont opérationnel, a-t-il observé. Par peur des meurtres et des viols, une grande partie de la population continue de vivre cachée dans la brousse, se nourrissant de racines.
 
En louant la présence et le rôle important de la MICOPAX dans la pacification du pays, il a envisagé le déploiement d’une force internationale plus importante en terme d’effectif et diversifiée, sous l’égide et avec le soutien logistique des Nations Unies, afin de contribuer effectivement à la restauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire et permettre l’organisation d’élections libres et régulières dans 18 mois.
A propos du refus des donateurs d’apporter leurs aides au développement du pays à cause du coup d’état et caractère provisoire du gouvernement de transition, le Secrétaire général adjoint aux droits de l’homme Ivan Simonovic,    a promis faire un plaidoyer  en faveur de l’investissement de ces fonds dans les projets de protection des communautés, tels que le renforcement de la société civile, le monitoring des droits de l’homme et la reconstruction des écoles et des hôpitaux.
 
Il convient de rappeler que les résultats du rapport de cette mission s’inscrivent dans la droite ligne, de la prochaine réunion du Conseil de Sécurité sur la République Centrafricaine,  prévue pour le 14 Août 2013.

Vendredi 2 Août 2013
Sébastien Lamba/ACAP