Le Réseau des ONG de Promotion et de Défense des Droits de l’Homme s’oppose à toute loi d’amnistie en République Centrafricaine

Bangui, 18 avril (ACAP)– le Coordonnateur national adjoint du Réseau des ONG de Promotion et de Défense des Droits de l’Homme (RONGDH), Me Mathias-Barthélemy Morouba, a indiqué, mardi 18 avril 2017 à Bangui, lors d’une conférence de presse que le réseau n’est pas prêt d’accepter de façon directe ou indirecte toute injonction de nature à faire adopter une loi d’amnistie en République Centrafricaine.



Le but de cette conférence de presse est d’exhorter le gouvernement centrafricain à poursuivre la lutte contre l’impunité et de s’opposer à ceux qui veulent aller à l’encontre des recommandations du forum de Bangui.
 
 Me. Mathias Barthélemy Morouba a expliqué qu’il prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur ces manœuvres qui ne participent pas  à la consolidation de la paix en République Centrafricaine, mais qui sont de nature à prolonger la souffrance du peuple.
 
« La lutte contre l’impunité a été instituée par les Nations Unies et doit se poursuivre. C’est à ce titre que le Forum national de Bangui avait recommandé l’impunité zéro et zéro amnistie pour les crimes graves commis sur le territoire national », a-t-il rappelé.
 
Il a souligné que la loi indigne d’amnistie va détourner le peuple Centrafricain des buts réels de la restauration de la paix et de la cohésion sociale  qui doivent passer par le désarmement de toutes les forces négatives en présence.
Selon lui, les présumés auteurs, coauteurs et complices des violations des droits de l’homme devraient être jugés afin de réconcilier les communautés entre elles et de restaurer l’autorité de l’Etat.
 
Il a par ailleurs souligné qu’aujourd’hui, toutes les victimes réclament la Justice et sollicitent par la même occasion la mise en œuvre effective de la Cour Pénale Spéciale et le fonctionnement normal des juridictions nationales sur toute l’étendue du territoire afin que les présumés auteurs et coauteurs puissent être jugés
 

 
 
 

Mardi 18 Avril 2017
François Biongo/ACAP