Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga invite les autorités centrafricaines à redéployer les forces de défense et de sécurité à Bangassou

Bangui, 19 mai (ACAP)- Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga a invité, jeudi 18 mai 2017, les autorités centrafricaines à redéployer les forces de défense et de sécurité à Bangassou (747 km au sud-est de Bangui) afin de désamorcer la crise qui a secoué cette ville le 13 mai dernier.



Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga invite les autorités centrafricaines à redéployer les forces de défense et de sécurité à Bangassou
Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga, rentré de Bangassou ce 18 mai, a expliqué que la situation qui a prévalu dans la ville a dégénéré pendant qu’il était encore à Nzako, et qu'il n’a fait que constater les dégâts.
 
Il a souligné que deux jours avant son retour à Bangui, un calme précaire régnait à Bangassou et que lors de ses pourparlers avec les leaders des groupes d’auto-défense, il a réussi à obtenir un cessez-le-feu, ce qui a permis aux humanitaires de soigner les blessés et d’ensevelir les corps en décomposition.     
 
Selon lui, ces groupes d’auto-défense sont des jeunes venus de Bria, Nzako, Bakouma, Rafaï, Nyakari qui se sont coalisés avec les éléments du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) dans le but d’aller combattre les hommes du Mouvement pour l'Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darass à Ouango et Béma.

Il a déploré le fait qu’on ait regroupé les gens dans la mosquée de Tokoyo, sans aucune force  pour les protéger, n’eût été  l’interposition de l’Evêque  de Bangassou.
 
Il a demandé au gouvernement d'accélérer la mise en oeuvre du programme Désarmement Démobilisation Rapatriement Réinsertion (DDRR), l’une des revendications phares des groupes d’auto-défense qui affirment en avoir marre de subir les exactions des seigneurs de guerre qui les rançonnent sur les barrières illégales.
 
Le Prélat a salué les éléments des groupes d’auto-défense qui ont accepté de déposer leurs gris-gris et leurs armes afin de permettre aux gens qui ont encore peur de vaquer à leurs occupations quotidiennes. 
 
La crise de Bangassou n’est pas un conflit communautaire puisque chrétiens et musulmans cohabitent à la Cathédrale Saint-Claver et au petit séminaire Saint-Louis de la ville, a-t-il conclu. 
 
 

Vendredi 19 Mai 2017
Etienne Vikoma/ACAP