La partition de la République Centrafricaine n’est pas à l’ordre du jour, selon Abdoulaye Issène, nouveau Coordonateur du mouvement de l’ex-Séléka

Bangui 20 mai (ACAP) - Le nouveau coordonnateur du mouvement de la Séléka et Ministre conseiller à la Présidence de la République, M. Abdoulaye Issène, a confirmé que le congrès de l’ex-coalition Séléka tenu à Ndélé du 9 au 11 mai dernier n’avait pas à l’ordre du jour la partition de la République Centrafricaine mais plutôt une réorganisation du mouvement rebelle afin de disposer d’interlocuteurs crédibles auprès du gouvernement et des partenaires au développement, capable de débattre des questions relatives aux ex-combattants, lors d’un échange avec les professionnels des médias, lundi 19 mai 2014, à Bangui.



Le but de cet échange avec les professionnels des médias est de démentir les rumeurs de ces derniers temps qui allèguent une partition de la République Centrafricaine et l’instauration d’une administration parallèle dans les préfectures sous contrôle des éléments de l’ex-coalition Séléka.
 
Certes, a reconnu M. Abdoulaye Issène, après la démission de Djotodia, les éléments de la Séléka n’ont plus de leader et se sont éparpillés. Le congrès de Ndélé devrait permettre à ces éléments de se réorganiser, par la mise en place d’une chaîne de commandement capable de les regrouper et de les lister avant le processus du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
 
Le nouveau coordonnateur du mouvement de l’ex-coalition Séléka a admis qu’il est nécessaire de réorganiser le mouvement afin de mieux contrôler les éléments et surtout éviter d’attribuer à tort ou à raison les nombreuses exactions aux Séléka ou aux antibalaka.
 
« Les Centrafricains en ont marre de la guerre instrumentalisée par les politiciens », s’est exclamé M. Abdoulaye Issène. D’où, il faut ramer vers la paix et cesser les exactions à l’endroit du peuple, a-t-il conclu.
 
Il a fait allusion à la déclaration du Maire de Ndélé à la clôture de la session, selon laquelle la République Centrafricaine est une et indivisible. Par conséquent, les Centrafricains devraient se pardonner et se réconcilier entre eux pour participer au développement de leur pays. Il a raconté l’anecdote selon laquelle ce même Maire a brandi son insigne pour justifier l’indivisibilité de la République Centrafricaine et qu’il défendra cette cause jusqu’au prix de sa vie.
 
Le secrétaire général de la coordination, Mustapha Saboun, a fait savoir que le mouvement de l’ex-coalition Séléka tend vers sa démocratisation en vue de rester sur la scène politique. Un statut et un règlement intérieur sont prêts et seront discutés à la prochaine assemblée générale de l’ex-coalition Séléka.
 
« La crise centrafricaine ne peut pas être résolue avec des formules importées de l’extérieur, a averti le secrétaire général de la coordination de l’ex-coalition Séléka. C’est pourquoi il a préconisé les esprits du pardon, de la paix et du désir vivre ensemble comme réponse durable à une véritable réconciliation.
 
Il a mis en évidence les nombreux dérapages tant des séléka que des antibalaka et a regretté les situations difficiles vécues par les Centrafricains, qui meurent sur le territoire ou à l’étranger. C’est pour cette raison qu’il a souhaité que tous les Centrafricains devraient désormais se souder les coudes pour la cause commune : le développement de leur pays.
A l’issue de congrès de Ndélé, le bureau de la coordination politique provisoire de l’ex-coalition Séléka se présente comme suit :
Coordonnateur : Abdoulaye Issène
Coordonnateur adjoint : Rizigala Ramadane
Secrétaire général : Moustapha Saboun
Médiateur avec les ONG et les institutions internationales : Eric Neris Massi
Chargé des relations extérieures : Mahamat Taïb Yacoub
Conseiller militaire : Ramadane Bichara 

Mardi 20 Mai 2014
Acap Presse
Dans la même rubrique :