La MINUSCA réaffirme son soutien au système judiciaire centrafricain

Bangui, 7 mars (ACAP)- Le porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), Vladimir Monteiro a réaffirmé, lors de la conférence de presse hebdomadaire du 7 mars, le soutien de l'ONU au système judiciaire centrafricain.



La MINUSCA réaffirme son soutien au système judiciaire centrafricain
Lors de cet échange avec les professionnels des médias, Vladimir Monteiro a indiqué que la MINUSCA, qui concourt à renforcer l’indépendance de la magistrature et les capacités du système judiciaire du pays, à renforcer l’efficacité de l’appareil judiciaire ainsi que l’efficacité et les responsabilités de l’appareil pénitentiaire.

‘‘La MINUSCA réaffirme son soutien à l’institution judiciaire et aux magistrats centrafricains dans leurs efforts d’appliquer la loi et d’amener chaque auteur d’infraction à répondre de ses  actes. A cet effet, elle dénonce la position exprimée par le FPRC sur le verdict prononcé par la Cour d’appel de Bangui, lors de la récente session criminelle. La MINUSCA tient à souligner le caractère impartial et indépendant de la justice’’, a-t-il déclaré.

Différents autres points ont également été abordés, allant de la question du leadership au programme de désarment (DDRR), en passant par les droits de l’homme, les affaires civiles et la restauration de l’autorité de l’Etat.

Le porte-parole a indiqué qu'à Bria, la section DDRR de la MINUSCA a organisé la semaine dernière, dans les quartiers Ndourou 4, Bornou et Fadama des séances de sensibilisation pendant lesquelles 294 armes ont été collectées,  dont deux armes lourdes, 17 roquettes, quatre grenades, 156 munitions de différents calibres.

A Bouar, les comités locaux chargés de la Réduction de la Violence Communautaire (CVR), poursuivent dans les localités de Baoro, Koursou, Baboua, Niem-Yelewa, Herman Brousse et Abba, leur campagne de sensibilisation, tandis qu'un nouveau programme de collecte d’armes a débuté à Niem-Yelewa depuis le lundi 05 mars. a-t-il rapporté.

Il a également signalé qu'entre le 28 février et le 6 mars 2018, la Minusca  a pu surveiller et documenter 73 incidents d’abus et de violation des droits de l’homme ayant affecté au moins 129 victimes dont 63 hommes, 29 femmes, 7 filles, 25 adultes inconnus, 3 mineurs inconnus et 2 groupes de victimes collectives, aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays.

Par ailleurs, il a informé les journalistes que le  bureau de la MINUSCA à Birao a réuni, le week-end dernier, une quarantaine de personnes, dont six femmes, pour promouvoir la cohabitation pacifique entre agriculteurs locaux et éleveurs transhumants dans la préfecture de la Vakaga et que cette rencontre a permis d’évaluer les activités de transhumance mises en œuvre en 2017.

Il a profité de  l’occasion pour annoncer la campagne de sensibilisation sur la prévention routière organisée par le ministère des Transports avec l’appui de la MINUSCA qui a permis de sensibiliser des cadres de l’administration, les syndicats de conducteurs,  les maires des arrondissements, 1000 conducteurs de taxi-moto,  750 conducteurs de taxi et bus des huit arrondissements et deux communes.

Vingt-cinq écoles de Bangui seront également concernées par cette sensibilisation qui se poursuit dans la capitale jusqu’au 22 mars, avec des messages portant sur le danger de l’excès de vitesse, l’obligation du port de la ceinture de sécurité et le respect des passages piétons, et autres.  

Il est à noter qu’à la veille du 8 mars, Journée internationale de la Femme, le porte-parole de la Minusca a rendu hommage aux femmes centrafricaines, qui sont parmi les premières victimes des différentes formes de violence, notamment la violence des groupes armés.

 
 

Mercredi 7 Mars 2018
Kizer-Maidou/ACAP