La MINUSCA désavoue l'ultimatum lancé par le groupe armé anti-balaka de Maxime Mokom

Bangui, 23 août (ACAP)- Le porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), Vladimir Montéiro, a dénoncé, mercredi 23 août 2017 à Bangui au cours d'une conférence de presse, les informations contenues dans le communiqué de presse publié le 21 août dernier par la frange des anti-balaka dirigée par Maxime Mokom.



La MINUSCA a pris connaissance avec consternation de ce communiqué de presse qui l'invite à “prendre ses responsabilités, pour bouter ces mercenaires étrangers hors du territoire national”, en menaçant de prendre ses responsabilités pour la 2ème fois “pour la défense de la souveraineté” de l’État, a déploré Vladimir Monteiro.
 
Il a indiqué que l‘institution onusienne s’insurge contre toutes tentatives d’instrumentalisation de la charte des Nations-Unies et des instruments du droit international pour la promotion des droits de l’homme.
 
La MINUSCA a été établie par une résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour mettre fin à des graves crimes perpétrés en République Centrafricaine, a-t-il rappelé, ajoutant  que des enquêtes sont en cours pour identifier les crimes commis  en République Centrafricaine ainsi  que leurs auteurs appelés à répondre un jour devant les juridictions nationales et internationales.
 
Selon lui, Mokom a publiquement fait l’apologie de la violence et de l’impunité, sources de l’instabilité et de la violence cyclique qui affectent la RCA depuis des décennies.
 
Le porte-parole de la MINUSCA  a déploré les manœuvres dilatoires de Mokom et son groupe « pour justifier les violences intercommunautaires ou toutes tentatives de récupération d’acte et de violences pseudo-populaire à des fins de déstabilisation des institutions légitimes Centrafricaines».
 
La MINUSCA ne saurait recourir à la force pour satisfaire les sombres desseins de quelques groupuscules que ce soit, fussent-il, des anti-balaka, a-t-il souligné.
 
Il a noté que seule la voie du dialogue prônée par le Président de la République et le gouvernement centrafricain à travers le DDRR est à même de contribuer à une sortie durable de la crise en République Centrafricaine.
 
Il convient de signaler que le porte-parole de la MINUSCA a passé en revue les cas de violations des droits de l’homme commises à Bangui et dans l’arrière-pays  ainsi que les moyens employés pour  réduire la présence et la menace des groupes armés.
 

 
 

Mercredi 23 Aout 2017
Etienne Vikoma/ACAP
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