La MINUSCA annonce des opérations militaires à Paoua contre le groupe armé 3R de Sidiki

Bangui, 13 juin (ACAP)- Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Montéiro, a animé, mercredi 12 juin 2019 à Bangui, une visioconférence de presse avec le chef de bureau de la MINUSCA de Paoua (500 km au nord-ouest de Bangui), Laurent Wastelain, et le sous-préfet, Martin Kossi, pour évoquer la situation sécuritaire dans cette partie de la République Centrafricaine.



Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro
Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro
Dans son propos liminaire, le porte-parole Vladimir Montéiro a expliqué  qu’une mission conjointe gouvernement/Union africaine/CEEAC/MINUSCA séjourne depuis le 11 juin dernier dans la préfecture de la Ouaka pour échanger avec le leader de l’UPC, Ali Daras afin de lui rappeler qu’il a l’obligation de respecter les termes de l’accord qu’il avait lui-même signé le 6 février dernier à Bangui.
 
a signalé que le but de la mission conjointe gouvernement/Union Africaine/CEEAC/MINUSCA et les opérations militaires en cours dans la région de Paoua est de mettre la pression sur Sidiki et les 3 afin qu’ils puissent cesser leur manège ; mais aussi de rendre à la justice tous les auteurs des derniers massacres de Paoua voire de démanteler tous ces bases ou barrières illégales qu’ils ont érigé.
 
S’agissant des défis qui se posent à Paoua, le Chef du bureau de la MINUSCA de Paoua, Laurent Wastelain, a souligné que tous les soubresauts que la localité a connus sont liés à la transhumance.
 
Selon lui, la Fédération nationale des éleveurs Centrafricain (FNEC) qui entretemps structurait la transhumance est concurrencée par les groupes armés qui imposent des taxes aux éleveurs « Bororo ».
 
« Les éleveurs pris en tenaille entre les groupes armés qui les rançonnent au lieu de les protéger ainsi que les agriculteurs et les coupeurs de route sont obligés de s’armer et de se défendre », a-t-il poursuivi.
 
Le Sous-préfet Martin Kossi a pour sa part noté que cette question de transhumance est difficile à gérer en ce sens que les voies de passage des cheptels sont multiples et que même les agriculteurs vont au-delà des zones réservées à l’agriculture.

le porte-parole Vladimir Montéiro a par ailleurs indiqué qu’à la fin du mois de mai dernier, la MINUSCA avait soutenu 15 organisations de la société civiles pour vulgariser l’accord politique de paix et de réconciliation et que ces organisations, à leur tour, devraient former une soixantaine de points focaux dans certaines grandes villes en vue continuer ce travail de sensibilisation sur ledit accord.
 
Il a enfin rappelé que l’experte indépendante sur les droits de l’homme, Marie-Therèse Keita Bocoum, va achever demain sa visite de travail dans le pays, visant à faire une évaluation de la situation des droits de l’homme après son dernier déplacement en République centrafricaine.
 
 
 

Jeudi 13 Juin 2019
Etienne Vikoma/ACAP