La Conférence Episcopale Centrafricaine appelle le gouvernement et la MINUSCA à protéger la population

Bangui, 26 nov. (ACAP) – Le président de la Conférence Episcopale Centrafricaine (CECA), Son Eminence Dieudonné Cardinal Nzalaïnga, a, appelé, lors d’une conférence de presse lundi 26 novembre 2018 à Bangui, le gouvernement et la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) à protéger les populations civiles sur tout le territoire.



Les membres de la CECA autour du Cardinal Nzapalaïnga, lors de la conférence de presse
Cette conférence de presse, tenue en présence des évêques de Bossangoa, Bambari et Bouar,  vise à restituer les missions des deux membres de la CECA, à savoir le vice-président, Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbia, Evêque de Bossangoa du 12 au 16 novembre à Batangafo et celle du président de la dite conférence, le Cardinal Nzapalaïnga du 20 au 23 novembre à Alindao, après des violences perpétrés contre les populations par des groupes armés.
 
« La Conférence Episcopale Centrafricaine a condamné les crimes qui sont commis sur les populations, tout en demandant à ce que la vérité soit dite », a déclaré le Cardinal Nzapalaïnga
 
La CECA tient à promouvoir la paix et l’unité de la République Centrafricaine, a-t-il réaffirmé, récusant l'idée d'une guerre de religion en Centrafrique et demandant  aux groupes armés qui détiennent illégalement des armes à les déposer car ce n’est pas avec les armes qu’on peut construire un pays.
 
Pour Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbia, la détermination de la CECA aujourd’hui est de mettre chaque institution devant ses responsabilités.
 
« Nous ne pouvons que faire appel à la conscience de ceux qui ont la légitimité de protéger la population centrafricaine », a-t-il affirmé, ajoutant que  la Conférence Episcopale n’a pas la prétention de mener des actions contre qui que ce soit.
 
Il convient de rappeler que la conférence de presse de la CECA intervient 10 jours après l'attaque de l'évêché d’Alindao par des hommes armés, faisant officiellement une soixantaine de morts parmi des déplacés dont deux prêtres.
 

 

Lundi 26 Novembre 2018
François Biongo / ACAP
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