LE TELEPHONE MOBILE ARRIVE EN PROVINCE

Petit à petit, le Centrafrique se désenclave à travers les télécommunications.
Les trois opérateurs privés de téléphonie mobile (Atlantique cellulaire, Nation Link et Telecel Centrafrique) sous l’impulsion du ministère en charge des télécommunications viennent de connecter en moins d’un an quatre villes de provinces à savoir : Berberati, Bossangoa, Bria et Carnot d'un réseau interurbain de téléphone mobile (GSM) et accolé au réseau national et international.



Le ministre de tutelle, M. Fidèle Gouandjika, contacté par l’ACAP a annoncé avec sûreté que six autres villes (Bambari, Bangassou, Baoro, Bouar, Boda et Nola) seront couvertes et connectées d'ici le 31 Août 2006. Quant aux autres grandes villes des 16 préfectures de la République Centrafricaine, elles seront câblées sur les réseaux national et international au plus tard le 31 Décembre 2006. 

La connexion donnera « par la même occasion aux opérateurs autorisés des réseaux de télécommunications de fournir à la population de l'arrière pays de l'Internet haut débit », a confié M. Fidèle Gouandjika.

Ainsi, il projette de « mettre à la disposition du public centrafricain, jusqu’à, 2008 environ 600.000 lignes fixes et mobiles, et plus de 80.000 modems ADSL (Internet haut débit) », des produits de l’opérateur historique, la Société centrafricaine des télécommunications (Socatel) qui fera bientôt son entrée dans le monde du GSM grâce à l’appui du géant chinois des télécoms, la société ZTE.

Banaliser le téléphone
De 1994 à fin juin 2005, le nombre de lignes principales (fixe et mobile) était de 50.000 pour les 4.000.000 environ d'habitants.

Cela se justifiait par « l’inexistence ou le non respect des cahiers de charges des entreprises de télécommunications en République Centrafricaine », a déploré un ingénieur des télécommunications qui requiert l’anonymat. « La loi portant code des télécommunications mise en place en 1996 et qui libéralisait ce secteur n’avait pas pris des dispositions pour protéger les consommateurs des abus », a ajouté la source avant de conclure que « le téléphone doit se banaliser et devenir un véritable outil de communication à la portée de tout centrafricain »

Mais un grand pas a été fait du 1er juillet 2005 au 31 juillet 2006. Le nombre de lignes principales est passé à 130.000 en une année.

  La vache laitière
M. Gouandjika qui est convaincu que les Télécommunications et les Ntic constituent une mine d’or inépuisable qui malheureusement n’a pas été bien exploitée « encourage fortement les Centrafricaines et Centrafricains à investir massivement » dans ce secteur.

Le ministre, en collaboration avec les organismes sous sa tutelle, examinera avec une attention particulière les différents curriculum vitae des Centrafricaines et Centrafricains qui souhaiteraient faire carrière dans ce secteur et facilitera la délivrance des licences et autorisations pour celles ou ceux qui s'orienteraient vers l'établissement et l'exploitation des réseaux de la téléphonie rurale et des noeuds d'Internet, entre autres.
 


Mercredi 23 Aout 2006
Yaka Maïde/Acap
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