L’autorité nationale des élections entend organiser en RCA des élections libres, honnêtes, transparentes et propres

Bangui 24 mars (ACAP) - Le Président de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), M. Nestor Kombot Yaya a juré que lui et son équipe sont partis pour l’organisation en République Centrafricaine des élections libres, honnêtes, transparentes et propres, lors d’une conférence de presse, lundi 24 mars 2014, à Bangui.



Le but de cette conférence de presse est, entre autres, de mettre l’accent sur le paradoxe autour de l’Autorité Nationale des Elections qui d’une part s’est fixée comme objectif l’organisation des élections crédibles et d’autre part est malheureusement confrontée aux difficultés logistiques, financières ou humaines.
 
En plus de ces difficultés, l’Autorité Nationale des Elections est également confrontée à l’absence de règlement intérieur, elle-même tributaire d’un décret régissant l’Autorité.
 
Au-delà de ces difficultés, les responsables de l’Autorité Nationale des Elections ont élaboré les textes régissant l’organisation et le fonctionnement de l’institution ainsi qu’un projet de budget relatif à l’organisation des élections ; effectués des missions d’évaluation dans douze préfectures et conçu un chronogramme contenant les principales phases des opérations électorales.
 
D’autres textes tels que le Règlement intérieur, le règlement financier, le règlement administratif et le Code de bonne conduite pour les membres de l’Autorité Nationale des Elections sont en cours d’élaboration.
Pour juguler ces difficultés, a reconnu le Président de l’Autorité Nationale des Elections, l’institution attend une aide substantielle de l’Union Européenne. La France est venue à la rescousse de l’établissement en épongeant les dettes destinées à la rénovation du local. L’Union Africaine a donné son accord pour la sécurisation de ce local et des missions à l’intérieur du pays.
 
Conscient de la mission qui les attend, M. Nestor Kombot Yaya a admis que « les règles du jeu mal définies, la violation du Code électoral par l’organe chargé de l’organisation du scrutin, la contestation des résultats par un ou plusieurs candidats » sont à l’origine des « conflits armés qui ont endeuillé et endeuillent encore de nombreuses familles en Afrique ». Et la République Centrafricaine n’a pas échappé à la règle, a-t-il conclu. 

Lundi 24 Mars 2014
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP