L'ONG Oxfam met en place le plus grand réseau de distribution d’eau destiné à des déplacés en Centrafrique

Bangui, 4 avril (ACAP) – L'ONG humanitaire OXFAM a annoncé, par un communiqué de presse jeudi 4 avril, l'inauguration mercredi d'un réseau gravitaire destiné à approvisionner en eau 50 000 personnes déplacées du site du PK3 à Bria.



Une jeune fille rempli un bidon d’eau grâce au nouveau réseau gravitaire Oxfam, à Bria, le 29 mars 2019
D'après le communiqué, c’est le plus grand réseau de distribution d’eau destiné à un site de déplacés en Centrafrique, pays faisant face à une véritable urgence en termes de capacité d’approvisionnement  en eau depuis la crise de 2013.

Selon les Nations Unies, en 2019, 1,36 millions de personnes ont besoin d'une assistance pour couvrir leurs besoins en eau.
 
Depuis la création du site de déplacés en mai 2017, les acteurs humanitaires, dont Oxfam, acheminaient environ 400 m3 d’eau par jour à l’aide de camions citernes (water trucking), souligne le communiqué. 

L’installation du réseau gravitaire a permis de doubler les capacités d’approvisionnement en eau des déplacés du PK3 de Bria de façon permanente. Les quelque 50 000 déplacés bénéficient à présent de 800 m3 d’eau par jour.
 
"Chaque déplacé a 15,9 litres d’eau potable par jour, un ratio qui se situe même au-delà de la norme internationale des 15 litres par jour par personne en situation d’urgence", se félicite Habiboulahi Moussa Dogo, responsable WASH (eau, assainissement et hygiène) d’Oxfam en République centrafricaine.
 
Ce gigantesque réseau, qui permet de fournir de l’eau potable aux nombreux déplacés depuis la rivière Samba (située à 2km du site du PK3), n’aurait pu voir le jour sans la contribution des bailleurs de fonds de l’Union Européenne (ECHO), du Royaume Uni (DFID), du gouvernement américain (OFDA) et des Nations Unies (FH).
 
Aujourd’hui, ce projet est un succès qui ne demande qu’à être pérennisé et appuyé, relève le communiqué.
 
Oxfam est une organisation oeuvrant contre l’injustice et la pauvreté qui travaille en Centrafrique depuis janvier 2014 pour répondre aux besoins de la population affectée depuis décembre 2013 par une crise humanitaire occasionnée par un conflit armé. 

Jeudi 4 Avril 2019
Alain-Patrick Mamadou / ACAP
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