L’ONG CNRJ pose fermement les pieds en République Centrafricaine

Du 19 au 23 avril dernier, le Président de l’ONG CNRJ, acronyme de « Cercle National de Réflexion sur la Jeunesse », MM. Frédéric Fappani, le Président du CNRJ pour le Centrafrique, Loïc Romy Gotto, et Maurice Guimendego, conseiller à la Présidence pour le Centrafrique auprès de cette même organisation, ont effectué une mission humanitaire à Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Le conseiller Maurice Guiméndégo revient beaucoup plus en détail ici sur l’organisation dont il est membre et la ligne à suivre.



Agence Centrafrique Presse (ACAP) : M. Maurice Guiméndégo, Bonjour ! C’est quoi l’ONG CNRJ ?
M. Maurice Guimendego du CNRJ (MMG/ONG-CNRJ) : L’ONG CNRJ est une organisation qui a vu le jour à Paris en France en 2011 grâce à un groupe d’intellectuels. Sa devise est : observer, penser, agir, soit OPA.
L’ONG CNRJ a été déclarée en préfecture le 11 mars 2011 puis inscrite au Journal officiel français. Son siège social et administratif se situe au 66, Avenue des Champs Élysée à Paris en France. Ses principales autorités du Conseil d'administration au siège international sont MM. Frédéric Fappani, Pierre-Yves Chiron, Grégoire Tirot et Sylvie Pereira. Pour l’instant, l’ONG CNRJ qui est également membre du « Cercle de Réflexion sur l’Avenir de la Centrafrique », a une assise mondiale.

Pourquoi parlez-vous de l’ONG CNRJ comme disposant d’une assise mondiale ?

Lors de la « Déclaration de Lancaster », le 16 mai 2013 à Lancaster en Pennsylvanie aux États-Unis, le Cercle National de Réflexion sur la Jeunesse a été fondé en ONG. Depuis lors, sa dénomination est désormais « ONG CNRJ ».
Dès le lancement de CNRJ en 2011, il s’est progressivement implanté en Afrique francophone et en Asie, notamment en Inde, au Sri Lanka et au Tamoule. Pour l’heure, l’ONG est présente dans 23 pays, dont la moitié se situe en dans les pays africains.

Quelles sont les domaines d’intervention de l’ONG CNRJ ?

L’ONG CNRJ œuvre en priorité pour la défense des Droits de l’Homme, plus spécifiquement ceux de la Jeunesse dans le monde et promeut la paix. Fort de cette vision, l’ONG CNRJ a axé ses activités dans le domaine de la recherche, des publications et du lobbying en faveur des jeunes.

L’organisation développe par ailleurs les activités de microcrédit en vue de propulser les projets économiques élaborés par les jeunes. Parfois encore, l’ONG CNRJ participe à des prises en charge psycho-éducative. Ce sera le cas en Centrafrique dans les mois prochains, en partenariat avec l’Université de Bangui

Dans le domaine du renforcement des capacités par exemple, l’ONG CNRJ peut aider à l’obtention des bourses d’études et faciliter les formations en ligne. Il n’y a pas longtemps de cela, l’année dernière, l’organisation s’est impliquée dans l’obtention d’un reliquat de 10.000 bourses qui a bénéficié aux jeunes africains de l’ouest auprès de la Banque mondiale.

L’ONG CNRJ pose les pieds en République Centrafricaine alors que le pays connaît une crise confessionnelle aux conséquences dramatiques !

Je ne crois pas que ce soit une crise confessionnelle. Cependant, je tiens à faire préciser que l’ONG CNRJ n’a pas le mandat de gérer des crises. Mais dans le cas spécifique de la République Centrafricaine, nous étions en pleine installation et en plein développement de nos projets en direction de la jeunesse lorsque la crise a éclaté, s’est intensifiée et perdure encore.

Notre équipe sur place dans le pays est composée de 36 membres placés sous la présidence de Loïc Romy Gotto. Ils qui participent à aider des centaines de personnes affectées par les conflits. Dans les moments forts de cette crise justement, l’un des membres de l’ONG CNRJ avait été blessé. Aujourd’hui, il est hors de danger.

Quels a été votre sentiment lorsque vous aviez été témoin de certaines réalités sur-place lors de votre dernière mission à Bangui en avril dernier ?

Je suis profondément affligé. Les témoignages et les réalités sont à la fois émouvants qu’effroyables. De petits enfants qui sont sans parents et qui sont obligés de se débrouiller pour vivre, par eux-mêmes ; des femmes, des filles et des hommes violentés, violés et meurtris dans leur chair ; des familles dont les maisons ont été pillées puis démolies. Certaines victimes ont été tuées soit à l’arme blanche, soit à l’arme à feu ; sans compter la sécurité qui peine à revenir malgré la présence des forces africaines de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) et de la force française de l’opération Sangaris.

Dans les villes intérieures, il n’y a plus de forces de défense et de sécurité. Il n’y a plus d’administration. D’ailleurs les bâtiments administratifs hérités de la colonisation et qui sont en ruine, servent plutôt d’abris aux chèvres. C’est dire combien les nouvelles autorités de la Transition en République Centrafricaine sont confrontées à divers impératifs, plus urgents les uns les autres.

A Bangui, qu’est ce que vous avez déjà fait dans le cadre de l’ONG CNRJ ?

Suite à la conférence de presse qui a réuni plusieurs médias locaux, l’ONG CNRJ s’est attachée a procédé à la distribution de vivres et de médicaments dans plusieurs centres de déplacés internes.
Aussi, des consultations et des soins ont été effectués auprès des victimes, nous ne voulions pas entrer dans les considérations confessionnelles Nous avons ensuite noué des projets de partenariat avec l’Université de Bangui pour la formation, à court terme pour la formation en intervention psychologique d’urgence, et à long terme, pour la création d’un département de psychologie. La crise actuelle justifiant donc ces échanges.

En termes de perspectives, à côté des aides humanitaires et médicales aux personnes déplacées à Bangui en République Centrafricaine, l’ONG CNRJ est sur le point de lancer un important projet de microfinance. Ce projet nous tient si à cœur que les effets vont être imminents. Cela permettra aux jeunes de se lancer dans le petit commerce, la pratique de l’élevage, le maraîchage, etc.

Vos ressources suffisent-elles à mener à bon port vos projets ?

Les ressources ne sont essentiellement financières. Il s’agit de projets dont les contributions seront de plusieurs ordres. L’ONG CNRJ est disposée à soutenir les projets conçus et susceptibles d’êtres réalisés par les jeunes eux-mêmes.

C’est vrai, l’ONG CNRJ n’a pas de gros moyens. C’est pourquoi elle a lancé des appels à contribution en direction des personnes et organisations généreuses, qu’elles soient d’origine publique ou privée. Leurs contributions, bien redistribuées le moment venu, pourraient impacter positivement sur la vie des Centrafricains déjà très affectés et affaiblis par la crise.

Quels sont vos vœux pour l’avenir ?

Au plan local, l’ONG CNRJ va conforter sa présence dans les divers arrondissements de la capitale centrafricaine. Au niveau de l’Université de Bangui, à la prochaine universitaire, il est souhaitable de mettre en œuvre le partenariat souscrit avec l’organisation.

Au plan international, il sera utile de rendre plus visibles les actions de l’ONG CNRJ en République Centrafricaine.
 
M. Maurice Guimendego, je vous remercie !

C’est plutôt moi qui vous remercie, pour l’opportunité que vous nous offrez pour faire connaître davantage l’ONG CNRG à travers votre média. 

Samedi 24 Mai 2014
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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