L’ACAT-RCA déplore la persistance de la torture depuis décembre 2012

Bangui, 30 juin (ACAP) - Le Président de l’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT-RCA), Me Guy Antoine Dangavo, a constaté qu’en dépit de ce que l’organisation qu’il dirige lutte quotidiennement pour l’abolition de la torture, cette pratique « continue d’être pratiquée et même s’est accentuée depuis le déclenchement de la crise en République Centrafricaine en décembre 2012, lors d’un point de presse tenue à l’occasion du trentième anniversaire de la Convention contre la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradant, jeudi 26 juin 2014, à Bangui.



Cette conférence de presse avait pour objectif de soutenir les victimes d’actes de torture, de condamner ces actes et faire en sorte que les auteurs soient poursuivis.
 
Me Guy Antoine Dangavo a fait savoir que la République Centrafricaine est signataire de nombreux instruments juridiques, dont entre autres, la Convention contre la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradant des Nations Unies du 10 décembre 1984.
 
Le Président de l’ACAT-RCA, conscient de ce que beaucoup reste à faire, a par ailleurs déploré le fait que « la plupart des victimes n’ont jamais l’occasion de raconter leurs histoires ».
 
Avec la crise actuelle en République Centrafricaine, les auteurs d’actes de tortures se trouveraient dans les rangs des ex-Séléka, de la milice anti-balaka, dans la police, la gendarmerie et l’armée. Malheureusement, a encore constaté Me Guy Antoine Dangavo, « il n’existe pas de prison et l’insécurité est encore grandissante dans le pays ». 

Lundi 30 Juin 2014
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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