Journée mondiale de l'enfance : pourvu que le ciel retrouve sa couleur (COMMENTAIRE)

BEIJING, 14 novembre (Xinhua) -- "Qu'est-ce qui est rose? Une rose est rose, au bord de la fontaine éclose. Qu'est-ce qui est rouge? Un coquelicot est rouge, dans son lit d'orge au chaud. Qu'est-ce qui est bleu? Le ciel est bleu, où un nuage se meut..."



Roxane et les jumeaux Jordia et Jordy de Centrafrique (Ph. Yaka Maïde/Acap)
Roxane et les jumeaux Jordia et Jordy de Centrafrique (Ph. Yaka Maïde/Acap)
Aujourd'hui, si vous repreniez cette vieille comptine de Christina Rossetti, des enfants pourraient vous corriger : "Non, le ciel est gris, et pas bleu"!

Un peu choqué? Ben voilà la triste réalité : notre ciel n'est plus bleu, mais plutôt gris, brun, voire noir quelquefois.

De nos jours, le ciel sur une bonne partie de la Planète a grisonné sous l'effet de l'air pollué. Un dixième des rivières et lacs du monde ont été noircis par les eaux usées industrielles. Du Pôle nord au Pôle sud, le réchauffement de la Terre a atteint un niveau alarmant à cause des émissions non limitées de CO2.

Journée mondiale de l'enfance : pourvu que le ciel retrouve sa couleur (COMMENTAIRE)
Toutes ces "chefs-d'oeuvre" sont issus de l'être humain, qui devra en assumer, à son tour, les graves conséquences.

Sur les âmes de toute la Planète, les enfants en sont les premières victimes.

Selon des statistiques, plus de trois millions de personnes meurent annuellement de la pollution de l'air, dont deux tiers sont des enfants de moins de cinq ans, tandis qu'au moins 3,1 millions de personnes trépassent chaque année à cause de la consommation de l'eau impropre, dont près de 90% sont des enfants.

Dans son ouvrage "Printemps silencieux" de 1962, l'environnementaliste Rachel Carson a écrit : " encourir tant de risques dans nos efforts pour modifier la nature à notre satisfaction, et échouer à atteindre notre objectif, tel serait en fait l'ironie finale. Mais cela, semble-t-il, est bien notre situation. La vérité...est que la nature n'est pas si facile à modifier...".

Denis Opoka (1er à droite) et son frère et sa soeur font la corvée d'eau au village Ajulu au nord de l'Ouganda (Xinhua/Tian Ye)
Denis Opoka (1er à droite) et son frère et sa soeur font la corvée d'eau au village Ajulu au nord de l'Ouganda (Xinhua/Tian Ye)
Nous ne pouvons changer le passé, mais nous pouvons concevoir notre futur.

Après la mise en avant des avertissements de Mme Carson, de plus en plus de pays, gouvernements,bailleurs de fonds et individus ont commercé à se rendre compte de l'urgence de la protection environnementale, et à conjuguer leurs efforts pour sauver la Planète.

Le fleuve Rhin, jadis décrit comme les "toilettes européennes", a été gravement pollué. Après plusieurs décennies de nettoyage, il a retrouvé sa vigueur, les oiseaux aquatiques et les canards sauvages étant retournés dans les eaux.

Londres, ancienne "ville brumeuse", a également été revigorée. Big Ben et le Palais Buckingham, qui rayonnent sous le soleil, demeurent un must pour les touristes.

Tovor Djatougbe , 13 ans, vend des légumes au marché de Togoville, 40 kilomètres de Lomé (ph. Xinhua)
Tovor Djatougbe , 13 ans, vend des légumes au marché de Togoville, 40 kilomètres de Lomé (ph. Xinhua)
Les enfants, quant à eux, sont de plus en plus inspirés par les "idées vertes". Le long du fleuve Tuotuo, origine du fleuve Yangtze, les enfants ont constitué des groupes de protection environnementale chargés de sensibiliser les habitants locaux à l'importance de sauvegarder les eaux.

Dans une école primaire à Helsinki, les enfants apprennent le tri des ordures, tandis que dans la banlieue sud de New Delhi, les écoliers ont fait étalage de leurs avions et jouets qu'ils ont faits avec des cartons usés.

Pour éviter une auto-destruction, il est impératif de déployer davantage d'efforts, pour sauver notre seul foyer, notre planète, et nos futures générations.

Jeudi 19 Novembre 2009
Par Fei Liena