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Israël: Dos au mur, Katsav prend la tangente



Le président de l’Etat d’Israël, Moshé Katsav, ne démissionnera pas. Malgré les poursuites dont il est l’objet dans des affaires de viol, d’agressions sexuelles et d’abus de pouvoir, le président a choisi de se «mettre en congé» de son poste pendant la durée de la procédure. Les accusations auxquelles il devra faire face, sont les plus graves portées à l’encontre d’un dirigeant israélien, dans l’histoire de l’Etat hébreu. Le chef de l'Etat risque de trois à seize ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés, s’il est reconnu coupable.

Moshé Katsav a confirmé sa demande d'être suspendu de son poste, mais a refusé de démissionner, lors d'une conférence de presse mercredi en fin d’après-midi, à Jérusalem. En se mettant ainsi en congé, il ne répond cependant aucunement aux appels qui se font de plus en plus pressants pour exiger sa démission. «J'ai annoncé aujourd'hui à la Knesset que je prenais congé de mes fonctions», a affirmé M. Katsav. «Je refuse de céder au chantage. La loi ne m'oblige pas à démissionner», a-t-il ajouté. Même le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a affirmé mercredi que le président Moshé Katsav, accusé de viol, devait démissionner de ses fonctions.
Sa mise en cause, dans de graves affaires d’agressions sexuelles après une longue enquête policière, a abouti mardi, à ce que le ministère de la Justice décide de son inculpation. Il est reproché au chef de l’Etat d’avoir violé une de ses assistantes à l’époque où il était ministre du Tourisme entre 1998 et 1999. D’autres poursuites concernent trois autres employées de la présidence dans les années 2003 et 2004.
«Je suis innocent»
Ces femmes ont porté plainte pour harcèlement sexuel. L’une d’entre elles se serait vu imposer des relations sexuelles par Moshé Katsav qui aurait profité de son autorité pour la menacer de la licencier en cas de refus. Par ailleurs, huit autres femmes ont porté plainte contre le président, mais leurs dossiers ont été clos pour prescription. Leurs témoignages pourront cependant être entendus pour renforcer l’accusation.
Jusqu’à maintenant, Moshé Katsav a toujours clamé son innocence et il affirme être victime d’une vengeance d’employées qui ont été licenciées. Le président qui est âgé de 61 ans et dont le mandat arrive à son terme en juillet prochain, a comparé son affaire à celle d’Alfred Dreyfus, capitaine juif de l’armée française injustement accusé de trahison. De plus, il s’est dit victime d’une «chasse aux sorcières maccarthyste». Moshé Katsav pourra encore défendre sa position lors d’une audition, dont la date reste à fixer, avec le procureur général d’Israël, Menahem Mazuz, qui est aussi le conseiller juridique du gouvernement. C’est à l’issue de cette comparution que le procureur décidera ou non d’inculper le président au vu des charges qui pèsent contre lui et après avoir entendu sa version des faits.
Démission ou destitution
En raison de son statut et même si sa fonction est surtout honorifique, Moshé Katsav bénéficie d’une relative immunité. Ainsi, il ne pourra être jugé qu’après sa démission ou sa destitution votée par le Parlement. Le malaise est tel en Israël, qu’un parti de gauche laïc, Meretz, a déjà commencé à recueillir les voix des vingt députés nécessaires pour réunir la Commission parlementaire de la Chambre en vue d’un processus de destitution. Pour finaliser une telle procédure, sans précédent en Israël, 90 députés sur les 120 que compte la Knesset, devraient l’approuver en séance plénière.
Par ailleurs, les appels à la démission se multiplient. La ministre de la Justice par intérim et ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, pense que la décision appropriée pour Katsav serait de démissionner, tout en rappelant qu’il est toujours considéré comme «innocent». «Le président doit démissionner, un point c’est tout», a renchéri Guidon Saar, président du groupe parlementaire du Likoud, la formation de Moshé Katsav. Ce dernier s’était pourtant engagé le 27 novembre, devant la Cour suprême, à quitter ses fonctions dans le cas où il serait effectivement sous le coup d’une inculpation. Un engagement qu’il a renouvelé lors de sa conférence de presse mercredi, en assurant qu'il démissionnerait «immédiatement» si le procureur général décidait définitivement de son inculpation.
Ce scandale vient ébranler encore un peu plus la confiance qu’ont les Israéliens dans leurs dirigeants depuis l’offensive libanaise de l'été dernier. Rarement on aura vu une telle accumulation de dérapages : le chef de l’état-major vient de démissionner pour incompétence, le président est accusé de viol, le Premier ministre est poursuivi pour corruption… En attendant les suites judiciaires de la crise, la guerre de succession est ouverte pour la présidence avec en favori, Shimon Peres, 83 ans, prix Nobel de la paix, un «historique» et actuel vice-Premier ministre.


Jeudi 25 Janvier 2007
AFP/ACAP

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