Christ Gilbert Wassialo incite les leaders des ONGs à dénoncer les violences basées sur le genre


Bangui, 21 sept. (ACAP) - Le Directeur général des services judiciaires, Christ-Gilbert Wassialo, a incité les leaders des Organisations de défense des Droits de l’Homme à dénoncer toutes formes de violences basées sur le genre, à l’occasion de l’atelier de formation des leaders des ONGs qui s’intéressent aux victimes de violence basée sur le genres, mercredi 19 septembre 2016 à Bangui.



L’enjeu de cette formation est non seulement de soutenir les initiatives de ces ONGs mais également d’outiller les leaders en vue de leur permettre d’œuvrer efficacement en matière de protection des femmes et des enfants, par la dénonciation des violences à l’endroit de leurs cibles.
 
De l’avis du Directeur général Christ Gilbert Wassialo, « les violences basées sur le genre sont un fléau mondial dont les conséquences sont multiformes, affectant les victimes sur le plan psychologique, physique, social et se répercutant également sur leur entourage immédiat, de même que la communauté toute entière ».
 
Il a fait savoir que les effets physiques de ce phénomène sont constitués des blessures, des lésions, des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH/sida qui sont des maux qui ont des psychologiques se manifestant à travers des réactions émotionnelles, somatiques et cognitives capables de poursuivre la victime toute sa vie durant.
 
Sur d’autres plans, il a signifié que les autres conséquences des violences basées sur le genre sont perceptibles sur le plan social et économique, notamment la discorde au sein des familles, le rejet par le conjoint et la famille, la stigmatisation, l’abandon scolaire et/ou de l’enfant né d’un acte de viol, la perte de l’emploi et du pouvoir d’achat face au coût de la vie de plus en plus élevés, sans compter la hausse des frais liés aux soins de santé.
 
Christ Gilbert Wassialo a cité les résolutions des Nations Unies relatives à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la protection des femmes et des enfants en période conflit armé ou en situation d’urgence comme étant une réponse que les pays sont appelés à observer.
 
Il s’est également référé aux nombreuses adhésions de la République Centrafricaine aux instruments juridiques internationaux qui protègent les femmes tant en temps normal qu’en temps de conflit.
 
Localement, le représentant du Ministre de la Justice a rappelé la loi n°06.032 du 15 novembre 2006 portant protection des femmes victimes de violences en République Centrafricaine voté l’Assemblée nationale.
 
Il a cependant déploré la récente crise dont les conséquences sont loin des idéaux évoqués dans les textes en vigueur. Toutefois, il a espoir que l’opérationnalisation prochaine de la Cour Pénale Spéciale(CPS) pourrait panser les douleurs des uns et des autres.
 
Financé par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), cet atelier est inscrit dans le cadre du « Projet conjoint à la lutte contre les violations des droits de l’homme et à la relance de la justice en Centrafrique ».
 
 
 

Mercredi 2 Novembre 2016
Basile REBENE / ACAP