Centrafrique/politique : Bangui surpris par la récente attaque de Birao par les rebelles

Bangui, 06 mars (ACAP)- Les autorités centrafricaines ont exprimé lundi soir leur surprise suite aux deux récentes attaques des rebelles de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (Ufdr) qui ont attaqué samedi et dimanche derniers la ville de Birao située à 1087 km au Nord-Est de Bangui, à la frontière avec le Tchad et le Soudan.



« grande a été notre surprise de voir la ville de Birao être attaquée à nouveau par les rebelles de l’Ufdr ayant pris pour cible les positions des forces armées centrafricaines (Faca) ainsi que celles de la Fomuc [Force multinationale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale] appuyée par quelques éléments français du détachement Boali basés à Birao », a déclaré dans un communiqué de presse diffusé lundi 05 mars à la radio nationale le porte-parole de la Présidence de la République, M. Cyriaque Gonda.

M. Gonda a également indiqué, sans toutefois fournir de bilan précis, que « les actions belliqueuses et meurtrières de l’Ufdr ont occasionné une fois de plus des pertes en vies humaines et provoqué la fuite massive des populations de Birao ».

Tout en appelant les forces armées centrafricaines à « tout mettre en œuvre pour rétablir l’ordre à Birao, sauvegarder l’intégrité territoriale et assurer la sécurité et la quiétude des populations terrorisées », le communiqué souligne que « le président Bozizé est résolument engagé dans la voie de la paix et de la réconciliation nationale, mais ne saurait tolérer que malgré sa bonne foi affichée à travers l’accord de Syrte et les différentes missions de rapprochement à Cotonou, au Bénin, l’Ufdr et ses complices aient préféré la voie de la confrontation armée ».

Notez que cette nouvelle attaque sur la ville de Birao intervient quelques jours seulement après la brève rencontre à Sabbah en Libye le 26 février dernier entre le président François Bozizé et le président du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc, rébellion), Abdoulaye Miskine, sous les auspices du président libyen Mouammar El Kadhafi en vue d’évaluer les termes de l’accord de paix signé le 02 février 2007 à Syrte, en Libye.

Lors de cette rencontre, les chefs d’Etat libyen et centrafricain avaient sommé Abdoulaye Miskine de convaincre les responsables de l’Ufdr de signé à leur tour l’accord de Syrte qui prévoit un arrêt immédiat des combats et le cantonnement des troupes rebelles en territoire centrafricain, en attendant leur intégration dans les forces de défense et de sécurité ou dans la vie civile.


Mardi 6 Mars 2007
Dagoulou/ACAP