Centrafrique/Société : Réformer la sécurité pour mettre en œuvre le DSRP

Bangui, 18 janv. (ACAP)- Le président du comité préparatoire du séminaire national sur la réforme du secteur de la sécurité, le général Antoine Gambi a déclaré jeudi 17 janvier 2008 que « la réforme du secteur de sécurité conditionne la mise en œuvre du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP).



C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec les experts de l’OCDE en fin de mission d’une semaine à Bangui.

Le général Antoine Gambi a indiqué que la réforme du secteur de sécurité constitue un des grands piliers du DSRP. C’est pourquoi le président de la République, François Bozizé avait annoncé son exécution dès le premier semestre de 2008, après la Table ronde de Bruxelles en octobre dernier. Car a-t-il souligné, « la sécurité est un facteur clé de la paix et du développement ».

Interrogé par la presse sur la garantie de mise en œuvre immédiate des recommandations et résolutions du prochain séminaire, le général Gambi a répondu que ce séminaire est hautement différent des autres. « Il ne s’agira pas de recommandations. Le séminaire sera fondé sur des projets de stratégie de réforme du secteur sécurité. Et nous seront appuyés par les partenaires pour l’exécution».

Pour les experts de l’OCDE venus appuyés le comité préparatoire dans la préparation intellectuelle du travail, « il y a une fenêtre d’opportunité à réformer la sécurité en République Centrafricaine », soulignant l’engament des bailleurs de fonds à soutenir le processus.

Pour eux, la réforme du système de sécurité se fonde sur aspects prioritaires que sont la volonté politique, l’implication de toutes les parties prenantes dans le processus et la nationalisation de processus.

Selon les experts, la réforme du secteur de sécurité est un processus complexe. Parce que cette réforme touche plusieurs institutions, entre autres la Gendarmerie, la Police, la Douane, la Justice, le Parlement. « Mais nous sommes confiants parce qu’il y a beaucoup d’expériences dans le bureau du comité préparatoire du séminaire », a confié un des experts.

Affirmant que la volonté politique existe, ils ont affirmé que cette volonté doit rester constante parce que le processus est long, rappelant enfin que l’un des défis majeurs de la réforme de la sécurité et de la mise en œuvre du DSRP est « le changement du mode de gouvernance ».

Il convient de préciser que le comité préparatoire du séminaire national sur la réforme de la sécurité est composé de onze personnes provenant de différents départements ministériels et est présidé par le général Antoine Gambi, ancien Chef d’Etat major des Forces armées centrafricaines. Le comité bénéficie de l’appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).



Vendredi 18 Janvier 2008
J.Soupou/ACAP
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