Centrafrique: Ouverture à Bangui de la 4ème assemblée générale du RAFPRO

Bangui, 25 août (ACAP) - Le Premier ministre Faustin Archange Touadéra a ouvert les travaux de la quatrième assemblée générale du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO), jeudi 25 août 2011 à Bangui, en présence des délégués dudit réseau venus des pays membres.



« La situation des jeunes diplômés ou sans qualifications en quête d’emploi est une réelle préoccupation du continent, lorsque l’on sait que notre jeunesse est une bonne synthèse des chances incroyables dont pourrait bénéficier l’Afrique dans les décennies à venir, mais aussi des handicaps auxquels le continent pourrait faire face pour son développement», a déclaré le Premier ministre Archange Faustin Touadéra à l’ouverture des travaux.

Le Chef du gouvernement a relevé que le continent africain regorge environ deux cent millions de jeunes âgés de 15 à 25 ans, soit 20%, mais dont la moitié d’entre eux n’ont pas de travail, et 71% exposés au risque de chômage.
« La formation professionnelle  apparaît dès lors comme l’une des solutions aux problèmes du chômage et du sous-emploi de nos jeunes de même qu’elle peut nous aider à faire reculer certains problèmes sociaux observés ça et là, trouvant leur base dans la non occupation des jeunes par une activité économique », a fait-t-il remarquer saluant l’initiative de la mise en place en 2006 du RAFPRO.

Le chef du gouvernement a indiqué que l’éducation et la formation des jeunes constituent un investissement vital  tant pour sécuriser le parcours individuel et professionnel que pour donner à notre continent un capital humain doté de connaissances et de compétences requises pour son développement. Car, a-t-il précisé « la problématique du développement des formations professionnelles et techniques continues est de nos jours au cœur des enjeux et des défis en matière de développement ».

Le Directeur général de l’Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi (ACFPE), Jean Pierre Douzima a pour sa part souligné que les problèmes liés à la formation professionnelle et technique des jeunes et des salariés prennent de plus en plus d’ampleur aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement avec un nombre important de jeunes sans qualifications contraints soit à un chômage de longue durée, soit au sous emploi, soit à un emploi précaire.

« Dans notre pays la situation de la formation professionnelle des jeunes et des salariés d’entreprise est des plus dramatique. La jeunesse centrafricaine en quête d’emploi se trouve dans une situation de désolation face à l’absence au problème de qualification, de chômage et de sous-emploi », a-t-il signifié ajoutant que « mêmes les entreprises installées dans notre pays se plaignent des prestations souvent calamiteuses des jeunes recrues ».

Pour Jean Pierre Douzima, « la faible qualification de la population  est un facteur de développement du chômage et d’un emploi précaire qui constitue les germes favorables à l’instabilité politique et sociale, facteur de perpétuels conflits », d’où nécessité pour les autorités de prendre leurs responsabilités.
Créé en 2006, le Réseau des institutions et fonds de Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO), appuient les initiatives de  promotion de la formation professionnelle pour un emploi décent des jeunes africains.

Les représentants de onze pays d’Afrique de l’Ouest et du centre ont pris  part à cette assemblée générale de trois jours destinée au bilan des activités de l’année 2010 et adopter le plan d’action de l’année en cours.

 

Jeudi 25 Août 2011
J. Soupou/ACAP